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Une nouvelle étape pour Troisième Avenue

Troisième AvenuePhoto : Marc-Antoine Jean

Charles Perkins et Troisième Avenue présentait un nouvel album au printemps : Le fond du fleuve. Rencontre avec le principal intéressé.

Par Tanya Beaumont

On connaissait le groupe sous le nom de Troisième Avenue. Pourquoi y as-tu ajouté ton nom?

C’est une grosse démarche d’exploration. Ce sont des chansons que j’ai écrites et je trouvais ça intéressant d’avoir un autre nom. Troisième Avenue, ça veut dire 10 000 affaires aujourd’hui. C’était une façon de personnaliser. Perkins, c’est mes racines. On est continuité avec le premier disque où l’on était juste Troisième Avenue et il y a une question de dire qu’on est ailleurs. On est à une nouvelle étape.

Qu’est-ce qui s’est passé entre le premier et le deuxième album pour parler d’une «nouvelle étape»?

Beaucoup de route, beaucoup de concerts. Je suis super bien entourée avec une belle gang. Je me sens privilégier que mes compositions tombent entre les mains de personnes aussi talentueuses et les amènent plus loin. C’était de rouler le stock, faire des shows. Et au passage la musique s’est alourdie, on est moins bonbon. Je sens que j’ai de la grosse testostérone d’adolescent qui est ressorti pour cet album-là!

Quel est ton processus créatif?

Ça commence par la napkin! J’ai une petite idée. Un texte, une musique qui vient avec ça. Je le montre au band, mais ce n’est pas encore beau, pas encore partageable. Il y a tout de suite des impressions, des premières idées. Avec le premier album, il y avait beaucoup d’acoustique, de guitare voix. Maintenant avec le second, on est passé en deuxième vitesse avec un démo complet, les synthés, drum machine… Ce qui fait que c’était beaucoup plus clair, plus avancé pour le partage et pour incorporer les idées des autres. Je suis entouré de personnes exceptionnelles et j’aime leur laisser de la place.

Sur l’album il y a des compositions, mais aussi des reprises. Pourquoi?

Pour Everbody knows, Leonard Cohen était décédé il n’y avait pas longtemps et c’était intéressant d’entrer dans cette vibe-là. Comme j’ai une voix grave aussi c’était donc un défi de prendre ça très très très grave. C’était un défi de faire ça différent. Et pour Chan Chan, c’est un road song et on en a composé plusieurs. Selon moi, c’est la plus belle qui a jamais eu. C’est une chanson cubaine qu’on a voulu beaucoup plus lourde que l’originale qui raconte un voyage sur l’ile. On l’a essayé quelquefois en spectacle et c’est une belle aventure chaque fois.

En terminant, parle-nous de ces musiciens qu’on peut entendre sur l’album.

La guitare de Steve Bergeron qui est incroyable, le super drum de Gilles Potvin, la basse de mammouth de Denis Germain et on a eu la grande chance d’avoir une grande légende du blues qui est venu jouer de l’harmonica avec nous sur quelques tounes, Jay Sewall. Sans oublier Marie Dubois à la voix!

Pour des informations sur Troisième Avenue.

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