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Ça ne coûte rien d’être courtois

Quoi qu'on dise par Martin ClaveauMartin Claveau (Photo : archives Carrefour de Québec)

Je ne suis pas toujours d’accord avec notre bon maire Régis, mais je dois avouer que sa sortie du mois dernier sur le manque de courtoisie des automobilistes envers les piétons frappait en plein dans le mille.

À titre de résident du centre-ville et de grand marcheur devant l’éternel, je constate qu’il a bien raison. Les exemples de ces petits manquements sont nombreux et tous ceux qui vivent en ville pourraient en témoigner. Je ne mentionnerai ici que quelques exemples.

Il est fréquent que je doive attendre le passage de dizaine de voitures pour traverser la 1re Rue, quand je reviens du parc Iberville avec ma fille. Oh, il y a bien bel et bien un passage piéton qui est peinturé en jaune fluo sur la chaussée à cet endroit, mais il n’y a pas de stop. Alors, rien n’y fait et rares sont les automobilistes qui ralentissent et nous laissent passer. Les pauvres sont bien trop pressés d’attraper la lumière qui est située plus loin avant qu’elle ne tourne au rouge.

En ville, il vaut mieux attendre les lumières de piétons pour se risquer à certaines intersections, surtout si l’on est accompagné d’un enfant ou d’une personne âgée. Je ne compte plus les épisodes où des conducteurs qui font leur stop à l’américaine ont failli nous frapper, nous klaxonner voire même nous injurier parce que nous exerçons notre droit de passage. Ces gens sont probablement les mêmes qui font installer des dos-d’âne dans leurs rues du haut Charlesbourg pour que leurs enfants soient en sécurité. que les automobilistes qui ne sont pas courtois.

De plus en plus nombreux, les cyclistes ne donnent pas leur place également. Sur la nouvelle piste de vélo de la 3e Avenue, certains cyclistes sont parfois tellement pressés que les brigadiers scolaires doivent parfois crier après eux parce qu’il ne cède pas le passage à des piétons de cinq à douze ans. Comme quoi, plus on vous donne de la place dans la rue, plus vous voulez en prendre et plus vous considérer qu’elle vous appartient.

Juste de même, je trouve, comme le maire, que le monde n’est pas tellement courtois. Alors M. Labeaume, je vous encourage à poursuivre le combat et ne vous gênez pas pour continuer à en parler. À force de taper sur le clou, il finira bien par entrer.

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