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Résolutions participatives

David LemelinDavid Lemelin (Photo : Archives Carrefour de Québec)

Avec 2018 derrière nous, c’est 12 mois de moins à la présidence de Trump, mais c’est aussi le moment de l’année où on essaie de repartir du bon pied. De faire mieux, ou pas mal moins pire. C’est selon.

Politiquement, la ville de Québec est un peu comme dans un étau, en ce début d’année, coincée entre les promesses provinciales de troisième lien et une administration municipale qui veut favoriser le transport collectif. Ça demandera du doigté et de la diplomatie : ce n’est pas le fort du maire de Québec, mais il est du reste moins tapageur que naguère. On peut lui souhaiter de la camomille pour Noël?

Le processus démocratique n’est certes pas évident, non plus. On l’a vu avec les «consultations» à propos du Phare ouest : la recette semble parfaite pour enlever le goût aux citoyens de manger de ce pain. Néanmoins, sauf exception, la chaise vide en politique est une bien mauvaise tactique. «Qui ne dit mot consent», dit-on.

Aussi, je pense que nous devrions, collectivement, nous encourager à occuper les soirées d’information, de consultation, à faire un tour lors d’une séance du conseil de quartier, du conseil d’arrondissement, pour envoyer un signal : nous disons mot et ne consentons pas à n’importe quoi.

Vous verrez : au départ, en vous voyant entrer dans la salle, on vous regardera comme si vous débarquiez de Mars. C’est normal. La chaise vide, c’est l’idéal pour asseoir son pouvoir sans faire de bruit.

Bien qu’on parle de ces citoyens comme de «chialeux» professionnels, ou des opposants, histoire de les décourager à s’impliquer, ne vous laissez pas impressionner par les invectives. Le but n’est pas de s’opposer, mais de s’intéresser à ce qui se passe CHEZ VOUS. Vous êtes les experts des problèmes et enjeux vécus dans les quartiers et des besoins qu’il faut combler sur le terrain. C’est une contribution qui enrichira le discours ambiant.

Pourquoi ne pas y emmener un jeune? Vous avez une ou un ado qui s’intéresse au monde qui l’entoure? La ville est une porte d’entrée parfaite pour faire valoir des principes de développement durable, de respect des différences, de l’importance de donner une voix à la jeunesse. Assis derrière le cellulaire, on peut se motiver tant qu’on veut, mais il n’y a pas une « appli » qui peut rivaliser avec une personne présente qui parle de vive voix. Ça vaut 2000 likes, minimum!

C’est d’autant plus pertinent que ce monde dans lequel nous vivons, c’est à eux que nous le laisserons. Y a de quoi se sentir concernés, non?

Oh, et vous pourrez les rassurer : les salles ont à peu près toujours un réseau…

Bonne année démocratique 2019!

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