Initiative passée relativement inaperçue, à part dans Le Carrefour, bien sûr, la fresque de ruelle réalisée sous la supervision des gens de la Boutique du skate gagne à être connue.
L’opération consistait à embellir une ruelle par la réalisation d’une œuvre murale. Les associés de la Boutique du Skate, sur la troisième avenue, Stéphan Isabel et Phil Doré ont reçu l’aval de leur propriétaire et de celui de l’édifice voisin, pour rendre les murs «drabes» des ruelles plus accueillantes. Le résultat est probant.
Cette initiative devrait faire des petits et on devrait étendre le concept à toute la ville. Bien sûr, ce n’est pas simple, mais rien que durant mes déplacements quotidiens, j’identifie, sans effort, des dizaines d’endroits où l’on pourrait laisser libre cours à des créateurs inspirés. Un important bassin de jeunes artistes, prêts à s’exécuter pour pas cher serait en plus accessible. Alors, qu’est-ce qui nous empêche de répéter?
Je ne vois que des points positifs à ce type de projet. Certes, ça coûte moins cher et ça frappe moins fort que le Moulin à image, mais ça dure aussi plus longtemps. Le maire passe son temps à dire qu’il faut être créatif et que la ville doit être une capitale culturelle, prenons-le au mot. Après tout, les arts visuels ne sont-ils pas un peu le parent pauvre de l’expression artistique? Donnons-leur plus de place!
Rien ne donne autant une impression de créativité et de fraîcheur que de voir de la couleur dans nos rues tous les jours. Si l’on répétait l’expérience dans plusieurs ruelles, à la longue, on en ressentirait des effets positifs. À la limite, ça représente même un plus pour l’industrie touristique et on en tirerait un avantage concret, en plus de voir nos vies égayées par cette créativité qui n’attend qu’une opportunité pour éclore.
La Ville devrait donner l’exemple et permettre à des groupes de muralistes de concevoir des œuvres sur certains murs qui lui appartiennent. Au lieu de se battre contre les graffitis, encadrons-les. En plus, les graffiteurs respectent généralement les œuvres de ce genre, alors où est le problème? Les graffitis laids naissent de la contrainte et de la précipitation. Autorisons les «flots» à peinturer les murs et les résultats seront incroyables. Devenons la capitale mondiale du dessin de ruelles et les gens viendront de loin pour voir ces réalisations. Non, vraiment moi je suis vendue à l’idée, pas vous?
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