Petit Champlain — L’entreprise Charlevoix Pure Laine à Québec fait face au même défi que plusieurs autres entreprises : la pénurie de main-d’œuvre. L’équipe se passionne pour la mise en valeur de la laine québécoise. Valérie Dubois, copropriétaire, renseigne sur l’organisation et les défis du milieu.
Par Jasmine Tremblay-Bouchard
L’entreprise basée à Baie-Saint-Paul possède une boutique située dans le Petit Champlain. Les projets d’expansion dans la province sont difficiles à imaginer pour l’instant. Le problème est de trouver du personnel dans la région de Québec. «Je pense que c’est un problème pour beaucoup d’entrepreneurs. On voit plusieurs microentreprises fermer à cause de ça», explique la copropriétaire VALÉRIE DUBOIS. Le défi se situe dans le jonglage entre les disponibilités des employés qui se doivent d’être bilingues.
Mme Dubois ajoute que leurs produits se vendent très bien. Il y a un fort achalandage touristique dans leurs ateliers-boutiques. Les commandes de produits sur leur site Web donnent un bon aperçu de l’attrait de leurs vêtements et accessoires en Europe et aux États-Unis. L’entreprise investira plus d’énergie sur son site pour favoriser ses ventes en ligne.
Artisanat local
Charlevoix Pure Laine est l’une des seules boutiques à Québec qui utilise la laine produite dans la région pour confectionner ses produits. «Notre but, c’est de redonner ses lettres de noblesse à la laine d’ici», mentionne Mme Dubois.
Valérie prend la relève de la compagnie lancée par sa mère HÉLÈNE MARTIN et son conjoint YVAN DELAGE. «Mes parents ont toujours été artisans. Mon père a fait des pantoufles de mouton toute sa vie. Ma mère a travaillé surtout le cuir», détaille-t-elle. Les propriétaires ont souhaité ouvrir les boutiques, car ils ont été artisans toute leur vie. «Ils savaient comment c’était compliqué de faire des expositions dans des lieux comme le Salon des métiers d’art ou Plein art», ajoute-t-elle. Ouvrir une boutique donnait de meilleurs résultats pour vendre le fruit de leur travail.
La production
Les moutons sont tondus deux fois par année. L’équipe de Charlevoix Pure Laine se rend chez les éleveurs pour récupérer la toison des moutons et entame le travail de sélection. «On prend une livre à une livre et demie de laine sur chaque mouton. Ce n’est pas toute la laine qui est bonne pour faire des produits textiles», précise Mme Dubois. Il s’agit d’un travail minutieux. L’étape suivante consiste à carder la laine pour faciliter le filage. Elle consiste à passer la laine dans deux brosses pour retirer les impuretés. On peut ensuite la filer et la tricoter. Les boutiques sont également des ateliers. On y confectionne les produits à l’aide de machines manuelles.
Pour des renseignements additionnels, visitez le site Internet de Charlevoix Pure Laine.m
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