Saint-Sacrement — L’auteure de la trilogie Tramways, bombes et caramel sort un nouveau roman intitulé Les promesses oubliées. En entrevue, Francine Carthy Corbin discute de sa démarche créatrice.
Par Chloé Lemon
Sorti en septembre dernier, le petit nouveau, Les promesses oubliées, raconte l’histoire de Ludovic Légaré et de Lucienne Ruel dans les années 1960. Ludovic Légaré travaille dans un garage comme vendeur étoile à Limoilou et rencontre Lucienne, dont il tombe follement amoureux. Ils se marient et deviennent parents. Les années passent et les promesses des premiers jours sont oubliées… L’intrigue, mise en place dès les premières pages, vient tout de suite captiver le lecteur.
Pas de syndrome de la page blanche
«Je n’ai jamais vécu le syndrome de la page blanche», souligne FRANCINE CARTHY CORBIN, auteure du livre Les promesses oubliées. En un an d’écriture, ce qu’il a fallu au total avec les recherches et la correction pour écrire ce roman, aucune page blanche n’est survenue. «Quand j’arrive au bout de l’idée, je fais autre chose, comme des recherches pour trouver les mots appropriés. L’important, c’est de ne pas s’arrêter, de relire le chapitre et de continuer», ajoute-t-elle.
La démarche d’écriture
Au début, un plan des personnages est réalisé. La description des personnages est importante pour bien saisir l’histoire. L’auteure va même chercher les noms populaires au Québec dans les mêmes années pour rendre l’histoire crédible. Ensuite, c’est au tour de la chronologie des évènements d’être mise sur papier. «Ce n’est pas un roman à l’eau de rose, ce n’est pas mon genre, il faut plutôt mettre le feu de l’action dès le début», souligne Mme Carthy Corbin. Une fois le roman terminé, quelques amis l’aident avec la correction et certains aspects plus spécifiques du roman. Finalement, le texte a été envoyé à la maison d’édition, Les Éditeurs Réunis, qui ont accepté tout de suite de publier le roman à la condition que 200 pages soient coupées. En effet, au départ, le roman comprenait 600 pages, il en contient désormais 435.
L’inspiration : son expérience
Le roman se situe dans les années 1960 dans la ville de Québec, plus précisément dans le secteur de Limoilou. «Ce sont mes années, je connais très bien les faits qui sont arrivés à cette époque-là. Je connais aussi le secteur», mentionne l’auteure. Tout n’est que fiction, n’empêche, l’auteure a voulu dédier son roman à son frère, décédé à l’âge de 50 ans. «Mon frère a passé quelques années comme vendeur automobile et il nous racontait souvent des anecdotes», précise-t-elle.
L’écrivaine veut envoyer comme message qu’un nouveau départ est toujours possible, malgré les embûches de la vie.
Discipline
Mme Carthy Corbin se donne une discipline de travail, soit de 8 h à midi environ. L’après-midi, elle travaille sur ses vitraux. «Ça me permet de m’évader, de ne pas toujours penser à l’écriture. Comme ça, quand je reviens écrire le matin, je suis contente», soutient-elle.
Pour le moment, il n’y a pas de suite annoncé, l’auteure stipule que l’histoire est bien terminée, le reste, au lecteur de l’imaginer.
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