Québec — Des rassemblements de citoyens et de citoyennes ont eu lieu le 31 janvier dernier pour soutenir les brigadiers et brigadières scolaires. Audrey Santerre-Crête, mère de deux filles, explique les enjeux en cause.
Par Chloé Lemon
Depuis septembre, les heures des brigadiers et brigadières scolaires ont drastiquement chuté. Cette situation a mené à l’envoi d’une lettre au maire Régis Labeaume. Au total, 318 parents de partout dans la ville de Québec ont signé celle-ci.
Les enjeux
Les brigadiers et brigadières scolaires assurent la sécurité des enfants. Ils permettent aux enfants de traverser en toute sécurité. Or, leur nombre d’heures par semaine a diminué de 15h à 11,25 h, ce qui représente une diminution de 20 %. Au total, cela implique une coupe de 25 000 heures. Ceux-ci doivent déjà travailler avec des quarts de travail coupés, à savoir le matin, le midi et le soir. D’ailleurs, le midi, désormais 25 minutes non rémunérés leur sont imposés. « Au niveau des conditions de travail, c’est particulièrement négatif, ce sont déjà des conditions de travail qui ne sont pas évidentes », souligne AUDREY SANTERRE-CRÊTE, mère de deux filles qui fréquentent l’École des Berges.
Il y a aussi des répercussions sur les familles qui utilisent ce service. « Le brigadier doit quitter au son de la cloche. Donc, l’enfant qui arrive en retard n’a souvent pas de brigadier pour traverser. Des accidents peuvent arriver à ce moment-là », ajoute Mme Santerre-Crête.
Le fait d’avoir des brigadiers à chaque rue permet de créer un lien avec les enfants. « La brigadière au coin de la rue connaît mes filles par leur prénom. Quand elles vont aller à l’école toute seule, je veux que ça soit l’adulte à qui elles peuvent poser des questions et à qui elles peuvent se référer », mentionne la mère. Ces personnes permettent d’éduquer les enfants sur la bonne façon de traverser la rue, soit aux intersections en attendant la lumière pour piétons.
En ayant un brigadier scolaire présent, les automobilistes sont plus conscients de cette zone et risquent donc d’être plus prudents. « Moins les brigadiers sont présents, moins ils peuvent signaler les zones scolaires », évoque Audrey Santerre-Crête. Au centre-ville, les enjeux de sécurité sont plus importants dû à la forte circulation automobile. « Les automobilistes sortent de l’autoroute en roulant très vite et ne prennent pas connaissance du quartier résidentiel où il y a une école primaire », ajoute-t-elle.
L’importance cruciale de leur travail
Certains brigadiers pensent à quitter leur emploi. C’est pourquoi les parents se liguent pour démontrer leur importance. « Les parents apprécient le travail des brigadiers. Nous considérons que les coupures n’ont pas leurs raisons d’être », conclut Audrey Santerre-Crête.
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