Vieux-Limoilou — Depuis le printemps, les destinés de la compagnie Sobab de Limoilou se retrouvent entre les mains de Vanessa Babos, une jeune entrepreneure de 30 ans. Cette dernière a repris l’entreprise des mains de son père, Stéphane, qui en fut également le fondateur. La transition s’est faite en douceur, au point que les clients et les employés n’ont pratiquement pas remarqué le changement.
Après avoir débuté une carrière d’opticienne qu’elle a poursuivie durant quelques années, VANESSA BABOS a négocié récemment un virage professionnel. «Je n’ai jamais ressenti le moindrement de pression de ma famille pour reprendre les affaires. La fibre entrepreneuriale est arrivée tout doucement et naturellement dans ma vie. Je n’ai fait que saisir l’opportunité qui s’est offerte à moi. Tout était en place pour que ça passe bien », nous explique la jeune femme qui ne tarit pas d’éloge pour l’entreprise créée par son père, il y a une trentaine d’années. « Nos clients sont géniaux et nos employés le sont tout autant », insiste-t-elle, en précisant que son père Stéphane, a profité du ralentissement causé par la pandémie pour lui passer le flambeau.
Ce dernier savoure maintenant une retraite qu’il a amplement méritée. « Le plus beau compliment qu’on puisse me faire, c’est de me faire dire par les gens qu’ils ne se rendent pas compte que c’est moi qui dirige maintenant. Ça signifie beaucoup, car je désirais vraiment respecter le commerce et poursuivre sur la même lancée », ajoute-elle.
Explosion des ventes en vrac
Selon Vanessa, le produit le plus vendu chez Sobab demeure le café en vrac. Plus particulièrement, la variété de type Acapella qui se veut très en demande, en raison de sa complexité. « Ce café est composé de huit types de grains de café. C’est ce qui le rend très original. Nous avons des clients qui viennent d’aussi loin que Montréal pour le chercher, alors pour nous, il s’agit vraiment d’un produit vedette », constate-t-elle.
Ralentissement
Comme ce fut le cas dans de nombreuses entreprises durant la pandémie, les affaires ont ralenti, mais les ventes de café en vrac ont explosé pour Sobab de la 3e Avenue. « Nous avons dû effectuer nous-mêmes la livraison, mais ça nous a permis de passer au travers de la crise », explique Vanessa Babos.
La jeune femme regrette cependant d’avoir dû, momentanément, mettre de côté la vente de machine à café de prestige. Cette division représente généralement une partie importante des affaires de l’entreprise. « Nous n’étions pas vraiment prêts pour effectuer les ventes de ces produits en ligne, mais au moins, avec le déconfinement récent, la reprise semble bien amorcée », se console-t-elle.
La PME de la 3e Avenue roule donc maintenant pratiquement à plein régime et la plupart de ses vingt employés sont revenus au travail. Mme Babos se réjouit d’ailleurs du fait que pratiquement tout le monde soit de retour. « Nous avons toujours respecté nos employés, alors je crois que ces derniers nous le rendent bien. Je suis vraiment chanceuse que les choses soient aussi stables dans l’entreprise. Dans notre domaine, ce n’est pas facile de trouver des techniciens par exemple et les nôtres sont tous revenus», constate-t-elle.
Machines
En ce qui a trait la vente de cafetières, les machines de la fameuse marque Suisse Jura constituent un produit recherché, mais celles de la compagnie Lelith prennent de plus en plus de place, selon la gestionnaire. « Ces machines sont de très bonnes qualité et leur réputation s’accroît lentement, mais sûrement », estime-t-elle.
Être entrepreneur n’a cependant pas que de bons côtés. La jeune mère d’un garçon de 2 ans a été à même de le constater récemment.
Vanessa Babos se réjouit du fait que son entreprise soit installée dans le Vieux-Limoilou. « Ma famille y est en affaires depuis 30 ans et je suis née en même temps que l’entreprise. Je suis donc très attachée à ce quartier. Il y a un fort sentiment appartenance et une grande fierté dans le secteur. La complicité entre les différents commerce est excellente, c’est comme ça que j’aime ça », renchérit la jeune femme.
1,85 $ le grand latte
En plus de vendre du café en vrac et des machines à espresso, on peut déguster un excellent café Latte de grand format, pour aussi peu que 1,85$ chez Sobab. Vanessa Babos sourit quand on lui mentionne qu’il s’agit d’un des secrets les mieux gardés du secteur. « On ne fait pas beaucoup d’argent avec ça, c’est certain. Par contre, ça nous permet de faire découvrir aux gens ce qu’on peut produire avec une bonne machine à café», justifie-t-elle.
Anagramme
Le nom de Sobab est littéralement une anagramme du nom de famille Babos qui lui est d’origine Hongroise. Sobab est donc cette entreprise de la 3e Avenue à Limoilou qui se spécialise dans la vente de Café en vrac de même que dans la vente de machine à café évoluée et de grande qualité.
J’y vais pour leur chocolat chaud, les moins dispendieux à Québec.