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Matante Ollie : Futur skatepark inclusif

Matante OlliePhoto : Courtoisie

Saint-Sauveur — Myriam Richer et Audrey Couture Bérubé, adeptes du roller derby, fréquentaient les skateparks à défaut de lieu dédié spécifiquement à la pratique libre du patin quad au centre-ville de Québec. Au cours du printemps et de l’été, elles y ont croisé des mères qui accompagnaient leurs enfants et se découvraient à leur tour une passion. Une idée a germé…

Par Suzie Genest

Histoire de se distraire pendant le confinement de la première vague de COVID-19, Audrey, ébéniste, avait construit une rampe pour elle et Myriam, leurs voisin.e.s et les enfants. Toutes deux ont commencé à imaginer un espace inclusif où, peu importe son niveau de pratique et son âge, on se sentirait à l’aise de rouler – en patins, en planche à roulettes, en trottinette. Ou de regarder rouler les autres en buvant son café. « J’ai toujours voulu avoir un café. Maintenant, pour avoir un café, il faut un petit plus! », explique Myriam Richer.

Chez Matante Ollie, il y aura au menu cafés, thés, viennoiseries. Myriam et Audrey ont trouvé leur fournisseur de café : Rabbit Hole, un petit torréfacteur en croissance, qui fait du café « autrement » et rejoint leurs valeurs. Elles explorent maintenant les locaux des quartiers centraux. Trouver un espace pour un café-skatepark en ville, un beau défi?

« Un très beau défi! Il faut un zonage pour la restauration et le rassemblement. Mais on ne veut pas faire quelque chose de très gros […]. On veut axer le projet davantage sur les débutants. C’est certain qu’on veut s’implanter soit dans Saint-Roch, Saint-Sauveur ou Limoilou. On penche beaucoup, beaucoup pour Saint-Sauveur. L’esprit de communauté et de solidarité de ce quartier, c’est quelque chose qui nous plait beaucoup. »

Toutes Matantes!

Pourquoi le nom de Matante Ollie? Il s’agit d’un double clin d’œil, à la ligue de roller derby récréatif Les Matantes et au ollie, une figure (ou trick, dirait-on en France) de base en skateboard. « Matante, ça ne se veut absolument pas péjoratif », s’empresse de préciser Myriam. Pour les deux associées, le caractère inclusif de leur futur espace est sacré.

Elles prévoient des plages horaires réservées aux moins jeunes, aux ados, aux adeptes de trottinettes, etc., pour que toustes se sentent à l’aise et en sécurité. Chez Matante Ollie, on s’initiera aussi aux bonnes pratiques des skateparks – que bien des adeptes de la trottinette, qui débutent souvent très jeunes, connaissent moins, explique Myriam.

Les deux associées, dont c’est le premier projet d’affaires, ont suivi la formation en lancement d’entreprises et se sont bien entourées. Elles ont lancé en juillet un sondage qui a rapidement récolté plus de 250 réponses dans sa première phase; une seconde phase a permis par la suite de rejoindre un maximum de répondant.e.s pour démontrer l’existence d’un besoin. Myriam et Audrey ont d’abord visé la fin 2020, puis le printemps 2021 pour l’ouverture; l’évolution de la situation entourant la COVID-19 les a toutefois amenées à repousser cet échéancier à l’automne 2021. Par la suite, elles aimeraient mettre en place une offre de cours.

D’ici là, une collecte de patins quads, roller blades, planches de skate, casques se poursuit, pour constituer un petit parc d’équipements « à louer / prêter / donner au suivant ». Une campagne de sociofinancement devrait aussi se mettre en place au cours de l’année. Les deux partenaires dévoileront sous peu une boutique en ligne ainsi que des vidéos démo. On peut suivre leurs annonces sur leur page Facebook.

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