Québec — Si la valeur des résidences continue d’augmenter dans l’ensemble de la région de la Capitale-Nationale, les banlieues semblent damer le pion aux quartiers centraux.
Au cours des 12 derniers mois, le prix médian des copropriétés en haute-ville a diminué de 3 %, pour atteindre 262 500 $. Dans le même laps de temps, la valeur médiane du même type de résidence dans La Cité-Limoilou a augmenté de 2 % pour se fixer 210 000 $.
« En ville, on trouve plus de condos et de copropriétés, remarque MICHÈLE FOURNIER, vice-présidente chez Royal LePage Inter-Québec. Pour ce type de résidence, l’offre est encore élevée, surtout en comparaison des maisons unifamiliales dans les quartiers périphériques. Celles-ci sont plus rares et elles reçoivent souvent des offres supérieures au prix demandé. »
Le fait que les propriétés en ville sont moins récentes pourrait aussi être en cause. « Les nouveaux propriétaires devront faire des travaux et cela influence le prix de la revente, renchérit Mme Fournier. »
Le scénario du pire évité
Malgré les conjectures envisagées au début de la pandémie, la valeur des propriétés de la région a poursuivi son augmentation à la fin de l’année 2020. En comparaison de la même période en 2019, le prix des résidences est en hausse de 3 %, pour atteindre 307 081 $.
« Au début de la pandémie, nous anticipions que la demande allait fléchir pour l’achat de propriétés, explique Michèle Fournier. Pourtant, depuis la réouverture des transactions immobilières le 11 mai dernier, les acheteurs n’ont jamais délaissé le marché à Québec. »
En parallèle, Mme Fournier estime que l’amélioration de l’emploi dans la région à partir du mois de juillet a pu contribuer à la demande immobilière. Rappelons qu’après avoir atteint un sommet de 12,1 % en mai, le taux de chômage est redescendu à 3,9 %. Il s’agit du taux le plus bas des régions métropolitaines de la province.
Québec fait exception
Selon une étude de Royal LePage, le prix des propriétés n’a pas connu une hausse aussi forte qu’ailleurs au cours du quatrième trimestre et tout au long de la pandémie. Pour Michèle Fournier, cela est dû au fait que Québec est l’une des seules villes dans la province où les salaires augmentent plus rapidement que le prix des maisons. Elle remarque aussi que le télétravail semble avoir un impact sur les projets immobiliers.
« Auparavant, les gens achetaient en fonction du lieu, pour se rapprocher du travail. Aujourd’hui, les acheteurs veulent plus d’espace intérieur comme extérieur pour améliorer leur qualité de vie en étant confinés à la maison. Ils sont ouverts aussi à la possibilité de s’éloigner davantage pour trouver leur compte. Les employeurs se sont ajustés, et pas seulement pour le court terme », commente-t-elle.
Une appréciation considérable
La même étude observe par ailleurs que le prix médian des maisons à deux étages a augmenté de 4,7 % pour atteindre 371 969 $. La valeur médiane des maisons de plain-pied atteint quant à elle 286 471 %, une croissance de 3,7 %. Seul le prix médian des copropriétés a décliné. Celui-ci atteint maintenant 228 047 $, une baisse de 3,5 % d’une année sur l’autre.
Au chapitre des ventes, celles de maisons de plain-pied ont augmenté de 13,7 % pour la même période, tandis que celles de maisons à deux étages ont grimpé de 51,3 %. De leur côté, les ventes de copropriétés ont affiché une hausse de 58,4 %.
Données de l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage
Québec – 4e trimestre 2020
Maisons à deux étages | ||
Prix médian T4 2020 | Variation T3 2020 – T4 2020 (%) | Variation T4 2019 – T4 2020 (%) |
371 969 $ | 2,1 % | 4,7 % |
Maisons de plain-pied | ||
Prix médian T4 2020 | Variation T3 2020 – T4 2020 (%) | Variation T4 2019 – T4 2020 (%) |
286 471 $ | 0,3 % | 3,7 % |
Appartements en copropriété | ||
Prix médian T4 2020 | Variation T3 2020 – T4 2020 (%) | Variation T4 2019 – T4 2020 (%) |
228 047 $ | -1,8 % | -3,5 % |
Agrégat | ||
Prix médian T4 2020 | Variation T3 2020 – T4 2020 (%) | Variation T4 2019 – T4 2020 (%) |
307 081 $ | 1,5 % | 3,0 % |
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