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Un nouvel incubateur spécialisé en environnement et technologies propres

Régis Labeaume

Un nouvel incubateur spécialisé en environnement et technologies propres voit le jour. Il sera localisé dans les locaux du Cégep Limoilou, sur le territoire de la Zone d’innovation Littoral Est. Une aide financière de 700 000 $ provenant de la Vision entrepreneuriale Québec 2026 de la Ville de Québec a été accordée pour la mise en place du projet.

La Ville de Québec, l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et le Cégep Limoilou ont annoncé la création de cet incubateur en partenariat avec l’organisme à but non lucratif 2 Degrés, lors d’un point de presse, le 23 mars.

« La mission de l’incubateur 2 Degrés sera d’accélérer le développement de l’économie d’impact et des technologies propres dans un objectif de réduction de l’empreinte carbone des activités économiques de la région. Il permettra l’essor de projets entrepreneuriaux, la croissance d’entreprises existantes et le soutien à l’accompagnement en entrepreneuriat. L’organisme 2 Degrés amorcera prochainement les démarches de recrutement des premières entreprises et l’incubateur intégrera le Groupe des incubateurs-accélérateurs, un concept unique au Québec », a indiqué la Ville de Québec.

Critères et accompagnement

Quels types d’entreprises pourront se joindre à ce nouvel incubateur? « Dans les technologies propres, il y a plusieurs secteurs d’activités. On en touche quelques-uns (dont) les énergies renouvelables, les innovations énergétiques et, bien sûr, l’environnement. Donc, eau, air sol : les trois ressources naturelles. Ce sont, entre autres, trois des groupes de secteurs que l’on va toucher », a répondu Alexandre Guindon, directeur général et cofondateur de 2 Degrés.

M. Guindon a indiqué que 2 Degrés souhaite accompagner de « cinq à dix entreprises » en 2021, pour un objectif total, de trente entreprises sur trois ans. Pour chacune d’entre elles, l’accompagnement « personnalisé » devrait s’étirer sur une période de 18 à 36 mois.

Les entrepreneurs qui souhaitent poser leur candidature pourront le faire jusqu’en avril. À la fin avril, les noms des candidats retenus devraient être annoncés et l’accompagnement des jeunes pousses devrait débuter en mai.

Lors du processus de sélection, 2 Degrés tiendra notamment compte de la maturité des entreprises (l’incubateur recherche toutefois des compagnies en pré-démarrage). La majorité d’entre elles devront aussi provenir de la région de Québec : « C’est très important pour nous », de dire M. Guindon. Le désir d’impact des entreprises et le marché seront également pris en compte.

700 000$

Le nouvel incubateur bénéficiera, sur trois ans, d’une somme de 700 000 $ provenant de la Vision entrepreneuriale Québec 2026. Cet argent est issu du Fonds de la région de la Capitale-Nationale (FRCN) du gouvernement du Québec.

Cette somme servira au fonctionnement de l’incubateur. « Ce ne sont pas des subventions qui vont être redirigées directement, monétairement, aux entreprises. Elles vont permettre de formaliser notre offre de services », de préciser Alexandre Guindon.

Selon le cofondateur de 2 Degrés, celles-ci serviront notamment à mobiliser des mentors et à l’embauche de ressources internes.

Littoral Est

« À Québec, le secteur des technologies propres regroupe plus de 100 entreprises et représente plus 2500 emplois ainsi qu’un chiffre d’affaires d’environ 585 millions $. Le projet d’incubateur 2 Degrés facilitera les maillages entre les entreprises, la formation et la recherche et permettra de réunir les conditions gagnantes au démarrage et à la croissance d’entreprises », a fait savoir le maire de Québec Régis Labeaume lors du point de presse de mardi.

« Installé dans les locaux du Cégep Limoilou, l’incubateur sera le premier à s’établir dans le périmètre de la Zone d’innovation Littoral Est, qui mise sur les technologies propres comme l’un des trois secteurs prioritaires de développement », d’ajouter M. Labeaume.

« Tous nos partenaires économiques de la Capitale-Nationale travaillent ensemble à la relance, mais aussi à faire en sorte que se concrétise le plus rapidement possible notre projet de Zone d’innovation Littoral Est, ici, à Québec», a de son côté indiqué la vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault.

« Depuis deux ans on fait avancer ce projet-là. On se rappelle qu’on a donné, au premier budget, un 50 millions $ pour des travaux de décontamination sur les terrains de cette future zone », renchérit Mme Guilbault.

« J’ai confiance (…) qu’on sera peut-être parmi les premières zones désignées parmi tous les projets à l’étude par mes collègues de l’Économie », a enchaîné la vice-première ministre. Rappelons qu’en 2020, la Ville de Québec, l’Université Laval et Québec International, des partenaires, ont déposé auprès du Gouvernement du Québec la candidature du projet Littoral Est à titre de Zone d’innovation.

Situé en bordure du fleuve, entre les quartiers Maizerets et du Vieux-Moulin, le projet de la Zone d’innovation Littoral Est s’inscrit dans une volonté de créer, en partenariat avec les entreprises et les institutions d’enseignement, une zone d’innovation technologique.

Deux terrains de la Zone d’innovation Littoral Est ont été décontaminés et pourraient être mis en vente « très bientôt » dans d’Estimauville, derrière le garage municipal, a précisé le maire Labeaume en conférence de presse. De plus,une partie du dépôt à neige d’Estimauville « devrait se terminer bientôt», ajoute-t-il.

Selon l’élu, des pourparlers avec « une compagnie internationale » ont lieu afin que celle-ci puisse « s’installer rapidement » dans la Zone. Il n’a toutefois pas été possible de connaître le nom de société ni son domaine d’activité.

Vision entrepreneuriale Québec 2026

« Axée sur l’entrepreneuriat, l’innovation, la croissance, le financement et l’accompagnement, la Vision entrepreneuriale Québec 2026 a pour objectif de faire de Québec la capitale de l’entrepreneuriat au pays. Elle réunit des programmes et mesures d’aide financière pour faire croître les entreprises. La Vision bénéficie d’un financement de plus de 134,6 millions $ du gouvernement du Québec depuis 2018 et ce, jusqu’en mars 2025. La Ville de Québec, le Secrétariat à la Capitale-Nationale et Québec International agissent à titre de partenaires de premier plan dans le déploiement de la Vision », selon la Ville de Québec.

En conférence de presse mardi, Régis Labeaume en a profité pour faire un bilan préliminaire de la Vision entrepreneuriale Québec 2026 pour l’année 2020.

« Du 1er avril 2019 au 31 mars 2020, ce sont 19 millions $ qui ont été attribués à 157 projets, eux, qui ont généré plus de 99 millions $ d’investissements et ont directement et indirectement permis la création de plus de 5300 emplois au sein de l’agglomération de Québec. Bien que les données soient encore à venir, nous savons que, pour la période du 1er avril au 31 décembre 2020, ce sont 15 millions $ qui ont ont été attribués à 120 projets. Le bilan est prometteur et est le reflet de la croissance et du développement de notre économie », a fait savoir le maire.

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