Les élections seront en novembre et, déjà, les noms des candidats à la mairie circulent. Pourquoi ne pas commencer tout de suite à spéculer?
Ce n’est que mon opinion!
D’abord, la pièce du casse-tête la plus importante, c’est le maire Labeaume. S’il reste, si l’on se fie aux sondages, il battra assez aisément n’importe quel candidat contre lui. Il pourrait avoir envie de rester, sachant qu’il est le plus expérimenté et le mieux placé pour diriger le gigantesque chantier que sera le réseau structurant. Surtout que, s’il n’est pas là, il faudra s’habituer rapidement à cette phrase qui sortira sans cesse : « c’est pas nous, c’est une décision de l’administration précédente… »
On l’entendra… sans arrêt. Trop.
S’il quitte, ce sera autre chose. Je pense qu’il quittera parce que ce qu’il souhaitait, visiblement, c’est laisser un héritage structurant et plus positif que l’amphithéâtre. Maintenant que le projet pourra bel et bien démarrer, il aura probablement le goût de partir, l’âme en paix (dans une certaine mesure).
Labeaume n’étant plus là, qui sont les acteurs sur la scène?
Le nom le plus sérieux est celui de Bruno Marchand, pdg sortant de Centraide, qui s’est créé un parti politique pour l’occasion. Pourquoi le plus sérieux? Parce qu’il semble vouloir s’entourer d’une équipe qui a de l’expérience en politique (ce qu’il n’a pas du tout), qu’il a un indéniable réseau de contact immense qui découle de ses 14 années passées à Centraide, à faire des liens avec le milieu communautaire, les entreprises de la région, etc. C’est ÉNORME comme force d’impact. Et puis, surtout, contrairement à ses adversaires, il ne traine aucun boulet à ses pieds. Il n’y a que du positif sur son ardoise.
On ne peut pas en dire autant des autres candidats. Jean Rousseau, chef de Démocratie Québec, traine avec lui un parti politique (que j’ai fondé en 2013) qui cumule deux défaites électorales et semble dans une position fragile à la veille de la prochaine bataille. Qui plus est, il devra réussir à « sortir du Vieux-Québec », ce qui est indispensable pour être élu maire. D’ailleurs, en 2013, j’ai chauffé Labeaume dans l’ancienne ville, mais j’ai été écrasé en banlieue. Je n’avais aucune chance.
Jean-François Gosselin de Québec 21, lui, c’est son travail au quotidien, son boulet. Il n’a jamais réussi à démontrer qu’il avait le début du commencement de quelque chose qui ressemble à un maire. Portant la vision réduite d’une minorité à Québec, il n’a jamais su incarner un discours rassembleur. Je ne vois pas pourquoi ça changerait.
Reste Jackie Smith de Transition Québec qui, au mieux, récoltera quelques points de pourcentage dans certains districts, cette formation ayant comme principal effet de gruger les espoirs de Démocratie Québec. Son discours hyper ciblé récoltera des appuis hyper ciblés.
On a aussi évoqué d’autres noms, comme l’ex-conseillère d’Équipe Labeaume, Julie Lemieux (qui pourrait fort bien faire le boulot), mais qui n’a pas montré d’intérêt jusqu’à présent, tout comme l’entrepreneur Dominic Brown. Je pense sincèrement que si le réseau structurant n’était pas dans les pattes du prochain maire, plusieurs personnes y songeraient plus sérieusement et, sans Labeaume, il y en aurait bien d’autres qui oseraient avancer leur nom.
Ma carte (plus ou moins) cachée? Agnès Maltais, une bête politique qui connait la ville et les rouages du pouvoir par cœur. Elle n’a pas montré d’intérêt, dit-on. Mais, la politique, c’est séduisant. Et si elle se présentait, c’est la seule (à mon avis) qui battrait Bruno Marchand.
À suivre!
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