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Les finissants du secondaire « tannés de se faire niaiser »

Des finissants de l'école Saint-Patrick manifestent contre l'interdiction des balsPhoto : Le Carrefour

Les finissants de l’école secondaire Saint-Patrick manifestaient ce lundi devant le Parlement contre l’interdiction du bal, leur « motivation de finir le secondaire ». 

Les manifestants veulent montrer que « ça va trop loin » et espèrent pouvoir faire assouplir les règles pour permettre la tenue de « bals allégés ». 

Le bal : la célébration attendue depuis 5 ans

Le bal est un dernier moment passé ensemble et comme un au revoir officiel pour les finissants de l’école secondaire Saint-Patrick. C’est la « fermeture » dont les étudiants soutiennent avoir besoin. 

C’est pour plusieurs la seule chose qu’ils attendent et qui les motive à obtenir leur diplôme. « On en entend parler depuis qu’on est entrés au secondaire ! » affirme Marie-Ève. 

« C’est la seule affaire qu’on peut vivre comme dans les films, déclare Julianne, c’est la récompense de tous nos efforts. » 

Les finissants dénoncent l’interdiction des bals comme étant du « niaisage » : « Tout ouvre, les restaurants, les salles de spectacle. Le gouvernement laisse faire les festivals pis nous on peut même pas se réunir. On est 150 finissants même pas! » souligne Zachary. 

Ils rappellent qu’ils se voient à l’école à tous les jours. « On se croise dans les couloirs qui sont minuscules », précise Marie-Ève. 

L’interdiction des bals est pour eux une surprise. Ils peuvent être tous ensemble pour les examens, mais pas pour la fête. 

Les étudiants soulignent que les mesures ne permettront pas d’empêcher les finissants de se réunir pour célébrer. « Le party, on va le faire quand même, mais il y a plus de risque que ça dégénère, parce qu’on l’organise nous-même », remarque Julianne. 

Des compromis non récompensés

« Le gouvernement fait des promesses mais change d’idée. Nous on a fait des compromis toute l’année », affirme Zachary. 

Les finissants de Saint-Patrick font savoir qu’ils étaient prêts à porter le masque pendant le bal. 

« On est toute vacciner! On veut un bal! On s’en fout du vaccin, tant qu’on peut vivre! » s’exclame Romy. 

La seule permission du gouvernement concerne la cérémonie de graduation. « C’est pas une vraie graduation. Nos parents ne peuvent même pas être là » s’indigne Marie-Ève.

Une finissante affirme que ce sont même ses parents qui l’ont encouragé à aller manifester. Elle s’attriste de ne pas pouvoir avoir de souvenir de son bal : « Je vais être la seule de ma famille qui n’aura pas de photo. » 

Les finissants de Saint-Patrick expliquent qu’ils comptaient sur le bal pour les consoler de n’avoir eu aucune activité de l’année scolaire.

Une dernière année « gâchée »

Les manifestants remarquent que l’école en formule virtuelle a été pour eux un échec. 

« C’est pas pantoute la même chose. Même les bolés ont de la misère en ligne », soutient Zachary. « Ça scrappé tout mon secondaire 5 et mon avenir » poursuit-il avec rancune. 

Les étudiants affirment que les notes de tout le monde ont diminués et que les échecs ont drastiquement augmentés. 

« On a perdu notre éthique de travail. » affirme Sophie. « Je ne pourrais rien te dire de ce que j’ai appris. », renchérit Marie-Ève. 

Les finissants soutiennent le besoin d’encadrement. « Au début c’est l’fun être sur son cell ou dans son lit pendant les cours, mais au final je sais que ça ne m’aide pas. Ce n’est pas ça qui est bon pour moi. » explique Romy. 

Sophie admet aussi que les étudiants ne savent pas toujours ce dont ils ont besoin. Elle se dit d’ailleurs très déçue de ne pas pouvoir s’inscrire en science naturelle au cégep, parce qu’elle n’a pas réussi ses cours préalables. 

« On a juste eu deux labos. Presque tout le monde a coulé chimie et physique » mentionne Sophie. 

Les manifestants du secondaire insistent sur l’impact de cette année qualifiée de ratée sur leur futur. Ils ont l’impression que leur diplôme, s’ils réussissent à l’obtenir, ne veut pas dire grand-chose. 

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