Chaque semaine, Le Carrefour revient sur les évènements marquants de l’actualité municipale et sur les propos tenus par les principaux acteurs de la scène politique à la Ville de Québec.
1. Québec protège mal ses bâtiments patrimoniaux
Le Vérificateur général de la Ville de Québec Michel Samson a confirmé cette semaine ce que chacun savait déjà : l’administration municipale n’en fait pas assez pour la préservation de ses édifices patrimoniaux. Suivant le principe selon lequel la source du mal est l’ignorance, le VG a constaté que « les services concernés disposent d’un inventaire qui leur offre une connaissance limitée des bâtiments patrimoniaux de la ville, de leur valeur patrimonial et de leur état. »
Ce qu’ils ont dit…
« Lorsqu’il y a des possibilités d’intervenir, la Ville le fait. » – Marie-Josée Savard, cheffe d’Équipe Savard, et responsable des dossiers du patrimoine à la Ville
« Malheureusement, il y a eu un manque de leadership, un laxisme assez incroyable. C’est dommage parce que des bâtiments patrimoniaux ont été démolis et ils n’auraient pas dû l’être. » – Jean-François Gosselin, chef de Québec 21
« Le Vérificateur général dit qu’il y a un problème. C’est difficile de concilier le fait que les acteurs au pouvoir, Mme [Marie-Josée] Savard entre autres, viennent nous dire qu’il n’y a pas de problème » – Bruno Marchand, chef de Québec Forte et Fière
« Le maire a dit que ceux qui aiment les vieilles pierres paient pour ça. Mais ce n’est pas vrai. Le patrimoine nous appartient à tous. On a une responsabilité collective. Le patrimoine est au cœur de l’identité de la ville. Il va falloir que le vérificateur et les citoyens qui aiment leur ville poussent davantage pour que des gestes concrets soient posés. » – Jean Rousseau, chef de Démocratie Québec.
2. La gestion d’Expocité jugée inefficace
Le Vérificateur général a aussi constaté l’inefficacité de la gestion d’Expocité. Il en a attribué la cause d’une part à l’inadéquation de la structure de gouvernance qui encadre le Service d’Expocité aux activités qui y sont menées, et d’autre part au fait que le mandat d’Expocité n’a pas évolué alors même que le site s’est grandement transformé au cours des dernières années.
Ce qu’ils ont dit…
« On semble être dans la microgestion. Quand il y a trop de chefs, la bouffe s’en ressent. On gère à la petite semaine, mais le plan d’ensemble n’est pas clair. C’est une boîte noire, très opaque. » – Jean Rousseau, chef de Démocratie Québec
« Je trouve ça assez stupéfiant de voir qu’une administration municipale qui est en poste depuis 14 ans n’a pas encore réglé la gouvernance à ExpoCité. Ça prend le vérificateur général pour venir lui dire d’agir. » – Jean-François Gosselin, chef de Québec 21
3. Le nouveau décret pour le tramway est adopté
Le décret autorisant la relance du processus d’approvisionnement pour le tramway a été adopté par le Conseil des ministres. Cela était nécessaire puisqu’un seul soumissionnaire s’était rendu au bout du précédent processus d’appel d’offres. L’administration Labeaume a donc dû relancer le processus pour favoriser la concurrence et par souci éthique.
Pour le maire de Québec, l’adoption de ce décret représente la garantie que le projet ira de l’avant. Pour le chef de l’opposition, « rien n’est joué ».
Ce qu’ils ont dit…
« C’est terminé, ce débat-là. C’est réglé. Je ne pense pas qu’il y ait un parti politique, quel qu’il soit, qui [puisse] penser pouvoir faire changer d’idée le gouvernement. Ça n’arrivera pas. Alors, quant à moi, le dossier est clos. C’est terminé. » – Régis Labeaume, maire de Québec
« La Ville de Québec est autonome. Elle prend ses propres décisions et la journée [où ses] citoyens décident que le projet qu’ils veulent, c’est le métro léger au lieu du tramway, ça va devenir le projet de la Ville de Québec, puis le gouvernement va suivre. Le financement est là aussi. » – Jean-François Gosselin, chef de Québec 21
4. Élections : plusieurs nouvelles candidatures
Équipe Marie-Josée Savard :
Isabelle Roy (District de Robert-Giffard)
Louis Martin (District de Cap-Rouge – Laurentien)
Québec Forte et Fière :
Mélissa Coulombe-Leduc (District du Cap-aux-Diamants)
Éric Courtemanche-Baril (District de Chute-Montmorency-Seigneurial)
Démocratie Québec :
Lyne Girard (District de Robert-Giffard)
Nous aurions aimé retranscrire tous les touchants discours qui ont accompagné l’annonce de ces candidatures cette semaine. Une ambiance étrangement solennelle et grave entoure souvent ces circonstances, et pour cause! Il ne s’agit tout de même pas de menus événements que tous auront oublié dans quelques semaines.
Mais un discours en particulier a retenu notre attention : celui de Louis Martin. Il y a quelque chose d’insaisissable et presque d’hypnotisant dans les mots qui le composent. On a un peu l’impression que M. Martin avait une idée claire de ce qu’il voulait exprimer, et que l’ayant fait, il eut le sentiment de ne pas avoir parlé suffisamment longtemps.
« Bonjour, je me présente : Louis Martin. Je suis très heureux d’annoncer aujourd’hui que je joins l’Équipe de Marie-Josée Savard pour la représenter dans le district de Cap-Rouge-Laurentien. Je suis très heureux de pouvoir continuer les projets sur lesquels je travaille avec Marie-Josée depuis 4 ans en tant que président du conseil de quartier, et c’est une grande confiance que Marie-Josée me donne, en me confiant le district qu’elle représente depuis les 4 dernières années. Donc ça va être vraiment intéressant de pouvoir continuer à travailler sur les dossiers qui cheminent depuis plusieurs années pour améliorer la vie dans le quartier, la sécurité, et les différents projets qui sont structurants pour nous. Donc je suis très heureux de faire le saut en politique municipale, et au plaisir de vous rencontrer cet été dans différents événements, dont le marché public de Cap-Rouge. À bientôt. »
Il serait dommage que les électeurs de Cap-Rouge – Laurentien choisissent de donner leur confiance à un autre candidat, car M. Martin, un courtier immobilier, a le potentiel de devenir l’orateur le plus puissant de la ville.
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