La ministre des finances Chrystia Freeland et candidate libérale dans University-Rosedale, était de passage à Québec dans le secteur de Limoilou pour mettre de l’avant le plan libéral visant à renforcer le réseau d’apprentissage et de garde de jeunes enfants.
Elle s’est aussi exprimée sur les enjeux concernant le Pont de Québec, le troisième lien et la quatrième vague.
Un enjeu féministe
Jean-Yves Duclos, député de Québec, affirme d’emblée que « depuis 2015, nous sommes tous et toutes féministes ». Il mentionne l’atteinte de la parité du cabinet libéral, la loi de 2018 sur l’équité salariale, la lutte contre la violence conjugale et les investissements en logement.
« Chrystia Freeland est elle-même mère de trois enfants, elle connait les défis de la conciliation travail-famille », ajoute-t-il.
La ministre des finances Chrystia Freeland affirme « qu’on a besoin de féministes à Ottawa ». « Les femmes partout au pays et surtout ici au Québec savent depuis longtemps que sans les services d’apprentissages et de la garde des enfants, les parents, en particulièrement les mères ne peuvent pas aller travailler », admet-elle.
« Face à cette réalité, notre gouvernement libéral a investi plus de 30 milliards de dollars au cours des cinq dernières années », poursuit-elle.
Le Québec en exemple
« Le 6 milliards de dollars vise à créer entre 30 et 50 000 nouvelles places en garderie au Québec », affirme Jean-Yves Duclos. « On a aussi investit pour les éducatrices, poursuit-il, ce sont des gens qui prennent soin de nos enfants et il faut prendre soin d’eux. »
« Les services de garde sont un moteur économique important, affirme Chrystia Freeland, et le Québec en est un exemple. » Elle explique qu’avant la mise en oeuvre de services de garde abordables au Québec, « le taux de participation des femmes à la population active était de 4% inférieur à celui du reste du Canada ».
« C’est l’exemple du Québec qui a inspiré le plan de renforcement pour le reste du Canada », affirme-t-elle.
« Ce système favorise la participation au marché du travail – surtout des jeunes mères -, crée des emplois de haute qualité pour les éducatrices et éducateurs et contribue à élever une génération d’enfants remarquables », ajoute la ministre des finances.
Une critique des conservateurs
Le député libéral de Québec a aussi souligné que le Parti conservateur « a annoncé qu’il annulerait complètement les investissements en faveur des services de garde » qui serait, allègue-t-il, un retour pour les québécois de « 25 ans en arrière ».
C’est une proposition que Chrystia Freeland juge « révoltante » et « irrespectueuse envers l’expérience du Québec ».
Le Pont de Québec et le troisième lien
Chrystia Freeland rappelait que la première chose dont lui a parlé Jean-Yves Duclos après les élections de 2019 était « le besoin urgent de régler la situation avec le Pont de Québec », dossier est toujours en cours.
« On est en train de régler cet enjeu, assure-t-elle, les négociations avec CN vont très bien et je veux assurer tous les québécois et québécoises qu’on va le régler. »
Par rapport au financement du troisième lien, le Parti conservateur a annoncé hier qu’il le financerait à 40% peu importe le coût du projet. De son côté, Chrystia Freeland demeure prudente.
« Je veux souligner que pour notre gouvernement, nous comprenons une chose, c’est l’importance de lutter contre les changements climatiques et l’importance de la transition verte, affirme-t-elle, c’est pour cette raison que quand on parle des infrastructures, notre priorité c’est les transports en commun. »
À savoir si le Parti libéral se présentera en faveur ou contre un soutien fédéral concernant le troisième lien, Chrystia Freeland assure « que la collaboration est très bonne avec le gouvernement du Québec » et que « le gouvernement libéral peut livrer la marchandise ».
Par ailleurs, elle insiste sur le fait que « le département des finances doit recevoir un plan concret avec les détails qu’il analysera par la suite », ce qui expliquerait pourquoi elle ne statue pas clairement sur la question du financement du troisième lien.
La quatrième vague
Chrystia Freeland insiste sur le fait qu’elle « apprécie l’approche de la province de Québec en ce qui concerne la quatrième vague » et l’enjeu de la vaccination.
« Tout le monde doit se faire vacciner », affirme-t-elle. Par rapport aux rassemblements publics liés à la campagne électorale, elle explique que les évènements se font à l’extérieur, que les gens présents portent le masque et assure « qu’ils seront très prudents ».
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