Je suis allé luncher avec notre chroniqueur David Lemelin récemment. Ça faisait un bout de temps que je ne l’avais pas rencontré en personne et je dois dire que c’est toujours aussi intéressant de discuter avec lui. Ancien candidat de Démocratie Québec, défait à la mairie en 2013, David maitrise excessivement bien les enjeux municipaux. Je dirais même qu’il fait autorité en la matière.
Pourtant, dans les médias, à part nous et la station CKIA, avec laquelle il collabore aussi, à peu près personne ne fait appel à l’expérience et au sens de l’observation aiguisé de cet ancien journaliste et animateur. J’avoue que je peine à comprendre pourquoi il ne fait pas davantage partie de l’équation à la veille des élections municipales. Le fait que le journal de Québec l’ait pris en grippe pendant les élections de 2013 n’y est certainement pas étranger, mais il me semble que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts – un nouveau pont est même apparu sur la Saint-Charles depuis ce temps-là.
Je dois ici vous avouer que je suis biaisé. Je le connais personnellement depuis longtemps et, sans que nous soyons très proches, je crois que nous avons développé une bonne relation.
En fait, c’est plutôt bien pour Le Carrefour que la situation actuelle perdure. Il nous fournit des textes de grandes qualités et ses analyses n’ont absolument rien à envier à ceux de chroniqueurs comme François Bourque du Soleil et Karine Gagnon du Journal de Québec. Je considère même, tout chauvin que je suis, que les textes de David sont souvent meilleurs à certains égards car il ne craint jamais de nous faire connaître son opinion.
Il me confiait avant la COVID, c’est-à-dire il y a une éternité, qu’il est persona non grata dans le monde politique depuis sa défaite contre le maire Labeaume en 2013. Il a même quitté un bout de temps la région pour pouvoir travailler en communication.
Sans être impliqué en politique, David demeure actif. Il lit tout ce qui concerne le domaine municipal et siège notamment au conseil d’administration de l’organisme Accès transport viables. Il poursuit également des études de maîtrise, tout en travaillant à temps plein pour la coopérative des ambulanciers de la région de Québec. J’ajouterai qu’il accomplit tout ça en veillant sur ses quatre rejetons.
Tout ça aussi pour dire que je suis de ceux qui croient qu’il devrait obtenir une deuxième chance en politique éventuellement. Ça me fera toujours extrêmement plaisir de l’avoir comme collaborateur. Je crois cependant que sa compétence servirait bien la collectivité dans un rôle politique, pour peu qu’on lui en donne l’occasion. Ce serait bien que quelqu’un lui fasse signe.
Je n’ai rien contre les candidats actuels à la mairie et David Lemelin n’est pas le bon Dieu non plus. Je ne suis pas toujours d’accord avec lui. Toutefois, je crois qu’il serait temps de refaire une place à ce mordu de politique municipale ultra compétent. Je serais bien désolé de perdre son apport comme chroniqueur, mais il me semble que ma ville y gagnerait au change s’il revenait éventuellement en politique.
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