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Démocratie Québec propose un code d’éthique de l’arbre

Jean RousseauCrédit photo : Sophie Williamson.

Jean Rousseau, chef de Démocratie Québec et candidat à la mairie, présentait ce mercredi après-midi sa politique de gestion de l’arbre urbain.

Cette politique comprend six priorités, dont notamment l’adoption d’un code d’éthique de l’arbre urbain « afin d’éviter l’abattage de centaines d’arbres ».

Réaction contre les abattages « complètement absurdes » 

Jean Rousseau fait d’entrée de jeu référence au cas de l’abattage de centaines d’arbres à la falaise de Sillery pour la troisième phase de la Promenade Champlain. « Comment expliquer cet état de fait ? » demande-t-il. Il affirme que « les arbres croissant sur des propriétés publiques ne seraient pas soumis à la réglementation municipale ».

La politique de gestion de l’arbre urbain proposée par Démocratie Québec vise à répondre à ce problème. « Les arbres ce sont nos amis, nos alliés, explique Jean Rousseau, mais c’est aussi notre passé et notre richesse. »

« Nous ne parlons pas d’une politique d’abattages des arbres, mais d’une politique de maintien des arbres, grande différence », poursuit-il.

« Malgré les efforts, on a une baisse de la canopée à Québec [de 1%], rappelle Jean Rousseau, on peut en faire plus et on peut faire mieux. On ne peut pas remplacer un arbre mature par deux nouveaux arbres comme le prétend Madame Savard, c’est 50 arbres que ça prend [pour avoir les effets bénéfiques]. »

Les objectifs de la Ville étaient d’atteindre 35% de canopée en 2025, alors qu’elle était de 32% est 2015 et cette année de 31%.

« En Europe, ils sont capables de trouver des solutions mais pas ici, dénonce Jean Rousseau, on manque d’imagination et on laisse le soin au privé de prendre des décisions pour la Ville et les citoyens. » 

Les six priorités

Jean Rousseau met de l’avant six priorités « pour protéger et mettre en valeur l’arbre urbain et son environnement » :

  1. Préserver les arbres existants ;
  2. Planter les arbres à des endroits stratégiques ;
  3. Adopter un code d’éthique de l’arbre urbain ;
  4. Adopter une réglementation obligeant les promoteurs à investir jusqu’à 1% ;
  5. Mettre en place progressivement une trame verte de proximité ;
  6. Créer « La maison de l’arbre urbain ».

Par rapport au code d’éthique, il s’agit pour le candidat à la mairie d’aller « au-delà de la réglementation municipale » et de le faire adopter « par les divers pouvoirs publics qui possèdent des propriétés où croissent des arbres ».

Il comprend trois aspects ; les principes globaux à respecter pour une vision globale de l’arbre urbain (l’importance et la santé des arbres), les droits et obligations des propriétaires et les règles relatives au maintien, à la plantation et à l’entretien des arbres.

« Nous devons arriver à un consensus », affirme Jean Rousseau.

Le tramway et le 3e lien : « on peut faire mieux »

Le chef de Démocratie Québec entend ainsi revoir le parcours du futur tramway pour éviter d’abattre des arbres adultes, ceux-ci pouvant « absorber jusqu’à 150 kg de CO2 par an ». Ils peuvent ainsi, suggère Jean Rousseau, « améliorer la qualité de l’air et faire des villes des milieux de vie plus sains ».

Les ilots de chaleur urbains peuvent aussi selon lui bénéficier de nouveaux arbres qui contribuent à « abaisser la température de l’air de 5 à 12 degrés Celsius ».

« Ce sont les motifs qui m’incitent à m’opposer au 3e lien autoroutier », déclare le candidat à la mairie.

« L’arbre urbain, un ami »

En plus d’une trame verte qui connecterait les forêts, Jean Rousseau vise à ce que chaque citoyen ait accès à un espace arboré ou à une mini-forêt à au plus 500 mètres de chez lui.

Il ne précise pas les objectifs quant à l’augmentation de la canopée à Québec. « On va y aller par district, explique-t-il, ceux centraux comme Saint-Roch, Saint-Sauveur et Cap-Diamant, il faut être beaucoup plus ambitieux. C’est là où il y a des ilots de chaleur. Nous nous engageons à un minimum de 20%. » 

Le candidat à la mairie rappelle aussi la valeur patrimoniale de l’arbre, mentionnant au passage la fameuse destruction de l’arbre au boulet de canon sur la rue Saint-Louis.

« N’oublions pas, 100 ans, c’est la longueur de vie moyenne de plusieurs arbres, dont certains des ormes d’Amérique, mentionne-t-il, cet héritage forestier mérite qu’on la préserve et la fasse connaître au grand public. » 

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