Le 4 septembre dernier, le divorce entre Alexandra Tremblay et Transition Québec en a surpris plusieurs. Celle qui était la candidate de la jeune formation politique dans le district de Saint-Roch – Saint-Sauveur briguera finalement un mandat de conseillère municipale comme indépendante. En entrevue, elle nous a expliqué les raisons de son départ.
« Nous avions des visions différentes de l’engagement politique, remarque Alexandra Tremblay. Par exemple, j’étais mal à l’aise de dire que j’étais candidate pour un parti politique dans un district. Je vois les choses autrement. Pour moi, un conseiller municipal représente les gens de sa communauté, et non des intérêts partisans. Qui plus est, avec le départ du maire Labeaume, il me semble que le contexte est tout indiqué pour que les conseillers émergent de leur communauté plutôt que de leur implication au sein d’une formation politique. »
Transition Québec ne veut pas élaborer sur les « détails »
Du côté du parti de gauche, on a fait valoir qu’on n’avait « plus rien à dire sur la situation avec Alexandra Tremblay ».
« D’un commun accord avec Alexandra Tremblay, nous ne souhaitons pas élaborer sur les détails des raisons ayant mené à cette situation. Nous avons tenté de résoudre des différends quant aux méthodes et au climat de travail et nous en sommes arrivés à la conclusion que ce n’était pas possible », explique-t-on dans un courriel.
Selon des informations obtenues par Le Carrefour, la décision d’exclure Alexandra Tremblay de Transition Québec serait venue d’abord du parti. Ce n’est qu’ensuite que Mme Tremblay aurait décidé de se présenter comme indépendante.
Le point de rupture
Les curieux qui ont fait défiler les pages Facebook de Transition Québec et de leur ancienne candidate ont peut-être remarqué que l’annonce de la rupture est venue quelques jours après que Mme Tremblay ait pris position en faveur du candidat néo-démocrate dans la circonscription de Québec, Tommy Bureau, dans le cadre des élections fédérales. Cela aurait pu irriter certaines personnes au sein de Transition Québec, qui avait notamment fait une profession de foi indépendantiste à quelques jours de la fête nationale du Québec en juin dernier.
Interrogée à ce sujet, Alexandra Tremblay a convenu qu’il s’agissait certes « d’un évènement qui a pesé dans la balance », mais en rappelant que les différends entre elle et le parti ont des racines plus profondes.
La vision de la candidate indépendante
Celle qui travaillait à la Société de développement commercial de Saint-Roch jusqu’à l’annonce de sa candidature au printemps dernier promet, advenant son élection, d’être une conseillère proche de sa communauté.
« Je souhaite faire une différence par ma manière de faire de la politique. Je veux faire en sorte que les rapports entre les élus et les citoyens aient la forme d’un vrai échange, plutôt que d’un rapport transactionnel comme on le voit trop souvent. Comme je conçois les choses, nous sommes tous des experts de notre coin de rue, au municipal. C’est pour cela qu’il faut écouter les gens, et les amener à reprendre possession de leur quartier », explique-t-elle.
« Labeaume a affaibli les conseils de quartier, et ce n’est pas un secret : c’est maintenant toujours au citoyen de faire des compromis face à l’appareil municipal. Il faut redonner du pouvoir localement, et je propose de lutter pour ça », conclut Alexandra Tremblay.
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