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Tite Frette dans les anciens locaux du resto Hosaka-Ya

Tite FretteUne vue de la boutique Tite Frette de Beauport. Celle de Limoilou devrait être plus vaste. Photo : Courtoisie

On connaît maintenant l’emplacement de la succursale du bièriste Tite Frette dans Limoilou. Il s’installera dans les locaux laissés vacants par le restaurant Hosaka-Ya, sur la 3e Avenue. On y trouvera une vaste sélection de bières de microbrasseries, cidres, vins et produits alimentaires québécois. Les propriétaires espèrent ouvrir les portes de leur commerce le 1er novembre.

Maxim Trudel Giguère de Gestion TGM fait partie des proprios des restaurants Yuzu Sushi à Limoilou et Saint-Jean-Baptiste. Il est aussi derrière le Maître glacier, à l’angle de la 3e Avenue et de la Canardière. Gestion TGM détient également des succursales de Tite Frette à Beauport et Saint-Romuald, en plus de celle de Limoilou.

« On va faire quelque chose de vraiment cool. On adore le spot, l’énergie du quartier », dit Maxim Trudel Giguère au sujet du nouvel emplacement de Tite Frette au 491, 3e Avenue. « On est déjà beaucoup implanté dans Limoilou », enchaîne-t-il par visioconférence le 21 septembre.

En entrevue, M. Trudel Giguère vante d’ailleurs la vie de quartier du secteur et l’esprit qui y règne : « Les gens se parlent beaucoup, ça communique. Les commerçants s’entraident beaucoup. C’est vraiment le fun ».

Les proprios de la future boutique visent une ouverture pour le 1er novembre « si tout va bien », précise M. Trudel Giguère.

Produits fins et locaux

« Tite Frette, c’est comme une épicerie fine aussi. Ce sera des services très pertinents pour les résidents. À la place d’aller dans des grandes épiceries (…), on a plein de produits fins du Québec, artisanaux, du terroir… De la nourriture, des produits secs, des produits congelés, etc… En plus de l’alcool du Québec : le vin, les cidres. C’est super le fun. Notre genre de commerce est très populaire dans les grandes villes », précise Karl Magnone, président des Franchises Tite Frette, lors du même entretien.

« C’est des produits 100% québécois. On encourage non seulement une petite épicerie fine de quartier, on encourage uniquement des produits du Québec, dont beaucoup viennent de la ville de Québec », poursuit M. Magnone.

Sans pouvoir donner de chiffres précis, ce dernier estime à « 10 à 15% » la quantité de produits locaux que l’on pourra trouver chez Tite Frette à Limoilou. Il précise aussi que le mobilier et le design de la boutique seront conçus par des artisans et designers de Québec.

Combien de bières différentes trouvera-t-on dans cette succursale? « Ça varie toujours en fonction de la grandeur de la boutique, mais d’après moi, on devrait se rapprocher des mille sortes de bières », répond M. Magnone.

« À la place de la quantité, on aime dire qu’on a une belle qualité de bières. On a uniquement de la bière artisanale. On n’a pas de bières commerciales. C’est vraiment uniquement des bières du Québec. On mise plus là-dessus que la quantité », renchérit le président. Des conseillers sont également sur place pour guider les clients.

Les boutiques sont organisées par styles de bières. Par exemple, si on aime les blanches, celles-ci se retrouveront toutes au même endroit dans le magasin. « C’est plus facile pour faire ses choix », dit M. Magnone.

Le magasin de Limoilou devrait être plus grand que celui de Beauport, selon Maxim Trudel Giguère. Il fera de « 1200 à 1300 pieds carrés ».

Particularités

À Limoilou, ce n’est pas la bière qui manque! On y trouve plusieurs dépanneurs spécialisés et microbrasseries afin d’assouvir les assoiffés. Comment Tite Frette se distinguera-t-elle de ses compétiteurs?

« Premièrement, les gens, les résidents, vont apprécier avoir un endroit qui est beaucoup plus proche, beaucoup plus accessible. On va vraiment être dans le cœur de Limoilou, où ça passe le plus (…). De deux, ce sera vraiment l’environnement. On sera dans un environnement qui est beaucoup plus chic, beaucoup plus organisé, réfléchi, pensé, et qui est axé uniquement sur les produits québécois. Je pense que c’est un gros plus par rapport aux dépanneurs, qui ont vraiment beaucoup de produits commerciaux et d’importation. Au-delà de ça, il y a l’expérience-client, avec les conseils. Il y a des conseillers qui sont là pour aider à faire des découvertes», dit M. Magnone.

Tite Frette propose de plus plusieurs exclusivités à sa clientèle, dont plusieurs à venir. « Cette année, on va avoir une exclusivité qui va sortir par semaine  jusqu’à la fin de l’année», ajoute Karl Magnone.

Expansion

Une autre boutique Tite Frette devrait ouvrir ses portes dans le quartier Mosaïque de Lebourgneuf cet automne. Elle sera toutefois sous l’égide de propriétaires différents.

Au moment de l’entrevue, le 21 septembre, Tite Frette comptait 20 boutiques au Québec. D’ici la fin de l’année, la chaîne devrait en compter 28, selon Karl Magnone.

Le proprio de la bâtisse réagit

Comme cet article l’indiquait précédemment, cette nouvelle succursale de Tite Frette s’installera dans les anciens locaux du restaurant Hosaka-Ya, qui a fermé le mois dernier après 12 ans d’opération.

Dans un texte publié en ligne le 2 août, Le Carrefour indiquait que le bâtiment avait récemment été acquis par Logis-Experts, une entreprise de gestion immobilière. Des précisions s’imposent toutefois.

« Le propriétaire (…), ce n’est pas Logis-Experts. (Ce dernier est) un gestionnaire de projets, c’est un gestionnaire d’immeubles. Le propriétaire, c’est Immeubles L.E.G. », a tenu à rectifier Jean-François Beaudoin d’Immeubles L.E.G. en entrevue.

Au rôle d’évaluation de la Ville de Québec, la firme Immeubles L.E.G. est bien inscrite comme propriétaire du bâtiment, qui compte aussi 19 logements.

Jean-François Beaudoin compte cependant parmi les actionnaires de Logis-Experts et d’Immeubles L.E.G. « C’est souvent moi qui dirige les autres compagnies, mais ça n’empêche pas que les décisions d’affaires qu’on prend ne sont pas toujours les mêmes d’un groupe à l’autre », a-t-il ajouté.

L’été dernier, la fermeture du Lavoir, qui était dans l’immeuble situé à l’angle de la 3e Avenue et de la 5e Rue, avait suscité des craintes dans le secteur après son acquisition par les Immeubles L.E.G. Lors de notre entretien, l’homme d’affaires a tenu à réagir à la façon dont ses compagnies ont récemment été dépeintes dans les médias.

« (Certains disaient) Quand on voit Logis-Experts, on sait que c’est dangereux que les résidents résidentiels de l’immeuble soient expulsés. C’est complètement pas le cas! Ce qui est important de savoir, cet immeuble-là, tout ce qui est le volet résidentiel, la seule raison pour laquelle on rénoverait les appartements, c’est (après) les départs volontaires du monde qui quitterait pour des raisons XYZ au terme de leur bail. Ce, en quoi, on n’a pas forcé personne à quitter, au contraire. Ils sont les bienvenus chez nous », a affirmé M. Beaudoin au Carrefour.

« Les résidents restent en place. Ils sont bien contents chez-eux. »

« On est là pour garder nos clients résidentiels, pas les faire fuir. On est là, à Limoilou, pour rester. On ne veut pas faire peur à personne, c’est bien important que ça se sache », a-t-il ajouté.

Commerces fermés

Quant à la buanderie qui a fermé ses portes, celle-ci était tout simplement non rentable, selon M. Beaudoin. « Il n’y avait pas de raisons de continuer cette opération-là », dit-il, préférant accorder « toutes les parts de marchés » à un compétiteur qui jouissait de meilleures installations sur la 3e Avenue.

Du côté de chez Hosaka-Ya, qui détenait un bail annuel, son propriétaire était épuisé d’opérer son commerce « sept jours sur sept », a raconté M. Beaudoin. La pénurie de personnel, qui touche lourdement la restauration, a notamment eu un rôle à jouer dans la fermeture de l’établissement.

« La volonté était vraiment qu’une entreprise forte s’installe au cœur de Limoilou versus une personne qui est un peu tannée d’exploiter sa business, en plus de nous autres-mêmes qui avions quelque chose qui n’était pas rentable (le lavoir) », conclut Jean-François Beaudoin, en parlant de la fermeture des deux anciens commerces et de la venue prochaine de Tite Frette dans sa bâtisse.

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