La date fatidique du vote approchant à grands pas, Marie-Josée Savard tenait à faire le point sur sa campagne électorale et prévenir les électeurs du risque de la nouveauté que représente son adversaire Bruno Marchand.
Une aspirante à la mairie satisfaite
Le vote par anticipation étant cette fin de semaine, Marie-Josée Savard tient à inviter les gens à se déplacer. « On réitère que voter pour notre équipe, c’est voter pour une équipe qui est là depuis longtemps, poursuit-elle, c’est voter pour une administration qui va bien. »
Elle rappelle aussi que son parti défendra le projet du tramway et ira « jusqu’au bout », faisant de la mobilité, à la manière de Jean-François Gosselin, l’enjeu clé de l’élection municipale actuelle.
Par rapport à sa performance aux derniers débats, Marie-Josée Savard parait fière et satisfaite. « Je suis la personne qui avait le plus de contenu, prétend-t-elle, je continue à dire que j’ai défendu les dossiers correctement, que j’ai amené les éléments de réponse et je suis fière des engagements qu’on propose qui sont réalistes. »
Elle laisse entendre que les autres chefs « font rêver les gens » et « auront de la difficulté à mener leurs engagements à terme ». Elle avoue aussi qu’elle a fini par trouver les débats « redondants ».
La continuité Labeaume/Savard : voter pour la sécurité
La remontée dans les intentions de vote de Bruno Marchand, chef de Québec Forte et Fière, ne semble pas inquiéter Marie-Josée Savard.
Elle tient à avertir en rassurant les électeurs qui seraient tentés par le changement : « la ville de Québec va bien ». « La ville est très solide au niveau financier, débute-t-elle, on a prouvé au cours des 14 dernières années qu’il y avait une bonne et saine gestion. Même en période de pandémie, la ville a réussi à s’en sortir de façon, je dirais, extraordinaire. »
L’aspirante à la mairie avoue donc ne pas comprendre l’aspiration au changement des citoyens, « quand on sait que la ville est sur une bonne continuité ».
Elle rappelle aussi que le projet du tramway « doit avancer » et qu’il « faut arrêter de se questionner », parce que sinon « on risque de se réveiller dans 10 ans avec de graves problèmes de mobilité ».
« Je suis très fière de notre bilan », assure l’aspirante mairesse. « Quand j’entends l’opposition dire que la ville va mal, que la gestion n’a pas de bon sens, qu’on a pas de rigueur, mais pourtant, ce n’est tellement pas le cas », lâche-t-elle.
Bruno Marchand : « Oui, c’est un risque »
« Avoir encore des partis qui remettent tout en question », lance Marie-Josée Savard, attaquant implicitement le « recul » observé chez son adversaire Bruno Marchand.
Elle réitère qu’elle « connait bien sa ville » et fait partie de l’exécutif depuis huit ans. « Du jour au lendemain ça ne s’apprend pas en une semaine tout ça, avance-t-elle, c’est une chose importante l’expérience acquis et non être en apprentissage pendant plus d’une année. »
La situation pour le maire Labeaume ayant été la même lors de son premier mandat, Marie-Josée Savard reconnait que cela n’a pas fait pas de lui un « mauvais maire ». « Je vous réponds dans le contexte actuel », précise-t-elle.
Il faut aussi noter que la moitié de l’équipe de Labeaume a quitté le bateau. À cet égard, Marie-Josée Savard explique que « c’est comme ça à chaque élection ». « J’ai quand même cinq collègues qui se représentent dont quatre membres de l’exécutif », rappelle-t-elle.
Elle reconnait par ailleurs « qu’amener des nouvelles personnes c’est bien ». « C’est un doux mélange d’expérience et de nouveauté », formule-t-elle avec un sourire.
Ne rien prendre pour acquis
Marie-Josée Savard certifie qu’elle « n’a jamais pris ça comme acquis » et qu’elle « travaillera fort jusqu’à la fin ».
« Ce que je propose, oui c’est une continuité, mais en même temps une nouvelle équipe. On représente également un changement, mais avec une certaine sécurité », conclut-elle, tentant de danser sur les deux tableaux.
Bruno Marchand est aussi « très content »
« On est très contents des idées qu’on présente, du ton, de la posture qu’on a et des commentaires que l’on reçoit », affirmait-il ce matin en point de presse.
La quantité de débats ayant été très élevée, Bruno Marchand reconnait qu’il a pu « rejoindre plus de gens ». « Ça a pu nous aider à démontrer notre énergie et notre enthousiasme », suggère-t-il.
À la question de savoir si le chef de Québec Forte et Fière change son fusil d’épaule au sujet du tramway, il explique avoir manifesté sa volonté de « faire un état des lieux, parce que c’est ce que les citoyens demandent ».
« Présentement, l’enjeu de transparence est évident, signale-t-il, on ne sait pas ce qu’il y a dans ce projet et ça prend des efforts inhumains pour avoir de l’information. Le 600 millions de $ est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase aux yeux de plusieurs. On y croit au projet, on va le défendre, mais on a dit qu’il ne pouvait pas se faire sans les citoyens. »
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