Bruno Marchand, chef de Québec Forte et Fière, annonçait ce vendredi matin ses engagements pour « faire de Québec une ville davantage active » en « revalorisant les quartiers ».
Des installations sportives en sale état
Les avantages de l’activité physique sont nombreux, reconnait Bruno Marchand, citant la santé mentale des individus, la productivité et les liens sociaux. « Le rôle de la Ville est de mettre les infrastructures en place pour que la pratique sportive soit facile pour les citoyens et à proximité de chez eux », affirme-t-il.
Il promet donc d’investir dans des installations « de qualité » et d’être « proactif en matière de développement de quartier ».
Bruno Marchand a projeté une série de photos de plusieurs parcs de la ville de Québec, notamment le parc Ferland dans Limoilou, qui témoigne d’un mauvais entretien. « On a pas su garder ces équipements à jour, déplore l’aspirant maire, et nécessairement, les gens sentent un délaissement. Quand on dit que nos quartiers ont perdu leur âme, cela en fait partie. »
Il explique que ce n’est pas un problème isolé ou exceptionnel, même si certains projets sont prévus par l’administration. « Présentement, les citoyens sont laissé dans le noir pour savoir quand et comment les installations seront rénovées », poursuit-il.
Miser sur la proximité
Bruno Marchand promet donc de doubler le financement, prioriser l’entretien des lieux pour pratiquer différents sports, comme le basketball ou le tennis, et construire de nouvelles infrastructures comme des murs d’escalade ou des pistes de BMX.
Il ajoute qu’il ira « plus loin » en s’assurant que l’activité extérieure puisse se pratiquer 12 mois par année, ce qui implique davantage de pistes cyclables déneigées. « Québec 21 l’a annoncé avant nous, poursuit-il, mais on s’engage à avoir une patinoire couverte de plus par année. »
« On veut que chaque parc soit relié à un réseau cyclable praticable à l’année », promet Bruno Marchand. Il s’agit, clarifie-t-il, d’une vision qui se déploiera sur environ dix ans pour inter-connecter l’ensemble des parcelles de pistes cyclables dans la ville. Bruno Marchand reconnait que le réseau ne peut pas se faire d’un seul coup.
Charles Pagé, candidat dans Saint-Rodrigue et cycliste lui-même, précise la priorité de Québec Forte et Fière. « Ce qui est important est que les jeunes bougent et aient accès aux parcs en vélo, affirme-t-il, on veut donc que tous nos équipements soient connectés à un réseau cyclable. »
Son équipe propose en dernier lieu qu’un « évènement initiation » soit associé à chaque évènement sportif majeur. « On veut que les citoyens de Québec, expérimenté ou non, puisse la vieille, essayer le parcours et comparer avec ce que les pros vivent », précise-t-il.
Remettre l’argent du Colisée dans les quartiers
Le chef de Québec Forte et Fière veut que « le pouvoir soit dans les arrondissements ». « On veut que ce soit facile pour les citoyens de dire » ça ne marche pas » ou « j’aurais une suggestion « , affirme-t-il, et on veut que la réponse soit dans les quartiers. »
« Grandir et vieillir dans son quartier suppose de faire en sorte qu’on redonne une âme aux quartiers », soutient Bruno Marchand.
« Pour nous, quand on nous dit qu’on va mettre 40 millions $ pour rénover le Colisée et en faire un centre de haut niveau pour sport émergeant, on a envie de dire : est-ce qu’on peut commencer par nos quartiers ? », souligne-t-il.
Il juge qu’investir un tel montant dans « un gros projet mammouth loin du monde » n’a pas de sens compte tenu de « l’ensemble des besoins ». Québec Forte et Fière présentera sa proposition pour le Colisée au courant de la semaine prochaine.
Garder « Québec sur la map »
Selon l’aspirant à la mairie, il faut aussi continuer à mettre en place des évènements à plus grand déploiement. Miser sur la proximité, la décentralisation et la vie de quartier n’empêche pas selon lui d’organiser des grands évènements.
« Les évènements qui placent Québec comme un maître lieu dans le monde, c’est nécessaire. », lance-t-il.
« Nos organisations sportives aimeraient accueillir des championnats de nature régionale ou provinciale, mais la Ville n’a pas toujours de l’intérêt, soutient Bruno Marchand, mais ça amène du tourisme, des retombées économiques et une participation des gens. On va soutenir nos associations dans cette intention. »
Il est en somme selon lui « nécessaire de se positionner à l’international, mais jamais au détriment des quartiers ».
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