Le chef de Démocratie Québec, Jean Rousseau, a réitéré mardi matin son idée de soumettre le projet de tramway et celui de troisième lien à un référendum, advenant son élection comme maire de Québec. Il s’agit selon lui d’un mal nécessaire, car Marie-Josée Savard aurait « tué l’acceptabilité sociale du projet ».
Par Gabriel Côté
« On est rendu qu’on fait de grandes affirmations. Mais combien ça va coûter, on ne le sait pas. Le tramway, on a appris que ça allait coûter 600M$ de plus, mais on ne connait pas les raisons, on ne sait pas comment ça va affecter le tracé. Sur le terrain, les gens en ont marre. Des gens qui appuyaient le projet de tramway décrochent et c’est pour ça qu’on veut mettre de l’avant un référendum », a déclaré Jean Rousseau.
Le chef de Démocratie Québec considère qu’un référendum permettrait pour une fois aux citoyens de s’exprimer pour vrai sur un enjeu qui les touche de près.
« Les gens veulent savoir ce qui va arriver aux arbres. Trois scénarios nous ont été présentés. Aucun débat, aucune façon de savoir quelles sont les bases de ces scénarios-là. On ne demande ce que j’en pense. Je n’ai pas d’informations. Que puis-je dire aux citoyens ? Les gens ont besoin de s’exprimer et c’est pour cette raison qu’un référendum est nécessaire », a-t-il ajouté.
Délais et coûts
Évidemment, l’organisation et la tenue d’un référendum viendraient causeraient de nouveaux délais dans la réalisation potentielle du projet de tramway, ce qui de surcroit entrainerait d’autres dépassements de coûts. Pour Jean Rousseau, la situation actuelle exige malgré tout que les citoyens se prononcent, car on ne sait plus où va le projet.
« C’est la ligue d’improvisation. On vient d’apprendre que ça va coûter 600M$ de plus. Est-ce que je suis prêt à accepter ce qui est sur la table pour éviter d’attendre une autre augmentation de 400M$ en bout de ligne ? Non. On est rendu où on doit dire ‘’où s’en va-t-on ?’’. Qu’est-ce que le tramway est devenu ? Sera-t-il plus court ? Je ne le sais pas. On veut savoir où on en est, quelles sont les conséquences et ce qui est sur la table, et comment on peut améliorer la situation », a dit le candidat à la mairie.
« Les délais, ils sont en train de se créer eux-mêmes. Alors on dit : ‘’parlons-en’’. Prenons un an pour regarder le projet, l’étudier, arriver avec des contre-propositions et soumettre ça à la population. On est rendu là. L’Équipe Savard a tué l’acceptabilité sociale du projet », a-t-il ajouté.
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