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Des sujets chauds au Périscope

Le Théâtre Périscope est situé au 2, rue Crémazie Est.Le Théâtre Périscope est situé au 2, rue Crémazie Est. Photo : Courtoisie François Bastien

Le Périscope confrontera le public avec les pièces Madra et Blackbird, présentées lors de sa saison d’hiver 2022. Celles-ci aborderont des sujets délicats qui feront réfléchir le spectateur. Le théâtre dévoilait la programmation de sa saison hivernale le 1er novembre.

La saison d’hiver 2022 du Périscope sera riche en émotions et généreuse en propositions artistiques. En voici la programmation.

Madra

Le thriller psychologique écossais Madra sera présenté du 25 janvier au 5 février 2022. Frances Poet en signe le texte original. La traduction est de Marc-André Thibault. Marie-Hélène Gendreau assure la mise en scène de cette pièce.

« Maddy et Alex sont des parents dévoués. Ils protègent du mieux qu’ils peuvent leur fils de trois ans, Gabriel, mais un incident survient alors que celui-ci est gardé par sa grand-mère. Troublés par l’événement, les parents remettent en question la confiance qu’ils accordent à tous ceux qui les entourent. Maddy devient particulièrement consumée par la peur et le doute qui l’habitent jusqu’à atteindre un point de non-retour… Mais que faire si cette peur devenait plus destructrice que la réalité? », résume le Périscope.

« On a peur de tout danger, de toute menace et parfois, d’autrui. La pièce pousse à un paroxysme : la peur de l’inconnu. C’est vraiment un thriller psychologique absolument envoûtant, qui tient en haleine et qui est hyper actuel», explique la directrice artistique du Périscope, Marie-Hélène Gendreau, en entrevue le 1er novembre, quelques heures avant le dévoilement de cette nouvelle saison au grand public.

Les parents, mais aussi le public en général, se reconnaîtront dans le propos de cette pièce, ajoute-t-elle.

Blackbird

Acclamée à Premier Acte en 2019, la pièce Blackbird renaît au Périscope. Il s’agit d’une expérience théâtrale confrontant les perceptions sur des enjeux sociaux actuels qui sera présentée du 16 février au 5 mars prochains. Le texte est de David Harrower. Zabou Breitman et Léa Drucker en signent la traduction. Olivier Lépine voit à la mise en scène.

Il y a quinze ans, Una et Ray se sont aimés. Elle avait alors 12 ans et lui était dans la quarantaine. Peut-on vraiment parler d’amour? Pour élucider cet épisode qui a fait voler son existence en éclats, Una ira à la rencontre de Ray.

« Ce n’est pas reposant! Le huis-clos est très intéressant. La mise en scène est belle (…). Ça questionne des enjeux évidemment très importants », souligne Mme Gendreau.

Un projet de médiation culturelle en lien avec la pièce est aussi prévu, selon la directrice artistique.

Je suis mixte

Du 8 au 13 mars, on pourra voir Je suis mixte avec Yves Jacques, Navet confit et Benoit Mauffette, dans une mise en scène de Mathieu Quesnel, qui signe aussi le texte.

Mathieu Quesnel s’attaque à la recherche identitaire avec humour, musique live et projections vidéo, sur fond crise de la quarantaine.

« C’est un projet qui était très attendu à l’automne 2020. Tous les billets s’étaient envolés. On le sait, le 1er octobre, il a fallu refermer nos salles après une seule petite semaine de diffusion. Tout ça pour dire que Je suis mixte n’a jamais pris son envol, n’a jamais rencontré le public du Périscope. Ils ont fait salle comble à La Licorne (à Montréal) à plusieurs reprises », raconte Marie-Hélène Gendreau.

La fin de la fiction

Du 22 mars au 9 avril, La fin de la fiction porte, avec humour, un regard historique sur notre monde actuel où il est de plus en plus difficile de distinguer le réel de la fiction, alors qu’on baigne quotidiennement dans un monde numérique qui transforme la réalité.

Plusieurs auteurs portent cette création qui sera mise en scène par Jean-Philippe Joubert. La pièce explore l’interaction du vrai et du faux à travers une série d’épisodes qui nous font voyager dans le temps, depuis Gutenberg jusqu’à Mark Zuckerberg, en passant par Buffalo Bill et la magie de Disney, la contre-culture des hippies et la Silicon Valley.

« Qu’est ce que cette vérité? Comment fait-on pour croire? Quelles sont les sources auxquelles ont peut réellement se référer à travers le temps…? Particulièrement aujourd’hui, avec toute la désinformation à laquelle on a accès », explique Mme Gendreau, en faisant part des enjeux de La fin de la fiction.

L’Écrit

Ubus Théâtre et l’auteure Agnès Zacharie seront de retour au Périscope du 5 au 24 avril avec L’Écrit. Le célèbre bus jaune sera donc stationné aux abords du théâtre pour accueillir le public avec une proposition remplie d’amour et de tendresse.

Il s’agit d’une fable poétique imaginée par Mme Zacharie, qui entraîne les passagers au cœur d’une odyssée philosophique où l’amitié et la guerre se côtoient sur fond de souvenirs d’Hiroshima. Martin Genest assure la mise en scène.

Titre(s) de travail

Dans Titre(s) de travail, quatre comédiennes orchestrent le piratage d’une audition pour le rôle de Juliette! Le tout sera présenté du 19 avril au 7 mai.

Natalie Fontalvo, Odile Gagné-Roy, Lauren Hartley, Christian Lapointe et Marie-Ève Lussier-Gariépy, des « plumes engagées » et « féministes » en signent le texte, selon Mme Gendreau. La mise en scène et et la direction de création sont de Christian Lapointe.

Alors que quatre jeunes comédiennes s’apprêtent à passer de manière bien à elles une audition pour le rôle de Juliette dans un théâtre réputé, Titre(s) de travail aborde la question délicate des mécanismes de marchandisation et notre capacité à bousculer ces paradigmes qui dictent nos vies.

Lectures publiques et LabOuvert

Le 16 janvier, on pourra assister à la lecture publique de Méthadone Bertrand et Pas d’chou kale pour les cassés, respectivement lauréats du concours d’écriture l’Aiguisoir du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2020 et 2021.

Vincent Paquette signe le texte de Méthadone Bertrand, dans une mise en lecture Laura Amar. On y suit les aventures d’un jeune livreur de Jean Coutu qui a trouvé une façon particulière d’arrondir ses fins de mois. Avec les comédiens Marie-Ginette Guay et Vincent Paquette.

Le même soir, Pas d’chou kale pour les cassés, un texte de Lauréanne Dumoulin, nous transporte dans le milieu de la restauration. Erika, sous-chef à La Belette et l’Orme, accueille un nouveau plongeur dans les cuisines du restaurant, sans se douter que la violence s’y est immiscée la nuit d’avant. Avec un frigo barré, un chef qui manque et une heure avant l’entrée de la première réservation, comment croire que tout va bien aller?

Le LabOuvert Bob permettra à l’auteur Miguel Fontaine d’explorer le mariage du conte au théâtre et d’expérimenter les codes de ces deux arts. Il aborde les perceptions humaines à travers ses quatre personnages plus grands que nature. Patrick Ouellet effectuera la mise en scène de ce LabOuvert.

Bob sera en résidence au Périscope du 20 mars au 2 avril. Ce laboratoire sera ensuite présenté devant public le 2 avril.

Changement de garde

Rappelons que Marie-Hélène Gendreau, qui occupe ce poste depuis août 2016, quittera la direction artistique du Périscope pour de nouveaux défis. Son mandat prendra fin cet hiver, au début janvier.

En entrevue, elle précise qu’elle aura toutefois conçu et planifié la saison 2022-2023 du Périscope. Celle-ci reste évidemment à dévoiler, tâche qu’aura à accomplir son successeur.

Le nom de la personne qui succédera à Mme Gendreau n’est pas encore connu. Ce départ avait été annoncé en septembre.

Billets et renseignements

Pour plus de renseignements sur la programmation d’hiver 2022 du Périscope, on peut consulter le site web du théâtre.

Aussi, rappelons que les billets suspendus vous invitent à être solidaire et à faire une contribution financière dans le but d’offrir une place à une personne n’ayant pas les moyens de profiter des joies du théâtre.

Soucieux de démocratiser l’art vivant et de rejoindre un public diversifié, inclusif et ouvert sur le monde, le Périscope accueille en ses murs des gens qui fréquentent certains organismes partenaires afin qu’ils puissent profiter d’une soirée au théâtre.

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