C’est en grande pompe que Marie-Josée Savard a présenté le bilan de sa campagne à l’électorale au Centre d’art La Chapelle, à Vanier, vendredi matin. Elle s’est dite fière d’être restée authentique et d’avoir mené sa campagne dans le respect et la dignité.
Par Gabriel Côté
Dès le début de son discours, Mme Savard s’est présentée sous son meilleur jour aux sympathisants et aux bénévoles qui étaient sur place. Elle a expliqué son choix de clore sa campagne à La Chapelle en évoquant des souvenirs de sa prime jeunesse.
« J’ai habité 15 ans dans ce quartier-ci. J’ai passé beaucoup de temps avec les amis dans les rues et dans le parc à côté, et même mon père qui est ici aujourd’hui a essayé de m’apprendre à patiner dans la patinoire à côté. Ce secteur-là est très important pour moi, et je vais même vous confier un secret : mon premier bisou, je l’ai donné en arrière ici », a déclaré la candidate à la mairie sur un ton sympathique.
En reprenant son sérieux, Mme Savard a fait valoir qu’elle est fière d’être restée authentique tout au long de la campagne, et elle a voulu assurer les électeurs qu’elle ne va pas changer. « Ce que je suis aujourd’hui, je le serai encore demain », a promis Mme Savard.
La dauphine de Régis Labeaume s’est par la suite félicité d’avoir mené sa campagne sans proférer d’attaques personnelles, en convenant que cela n’est pas toujours facile dans le feu de l’action. Quelques instants plus tard, elle réitérait, dans une pointe voilée dirigée à l’endroit de Bruno Marchand, qu’elle « n’a pas changé d’idée sur le tramway », pour finalement rappeler que son équipe est compétente.
Avant de clore son discours sur une note émotive par un clin d’œil aux architectes de sa campagne et surtout aux bénévoles qui se sont impliqués pour son parti, Mme Savard a exprimé le souhait d’accorder le bien-être individuel de chacun au bien collectif. « La motivation de notre équipe pour les quatre prochaines années est de répondre aux besoins et aux préoccupations des citoyens tout en trouvant un juste équilibre entre les intérêts de chacun et l’intérêt du bien commun », a lancé la candidate à la mairie.
Savard attaque à nouveau Marchand sur la redevance
Après son discours et une fois que les spectateurs eurent quitté la salle, Mme Savard a participé à une mêlée de presse, dans laquelle elle en a profité pour critiquer à nouveau son adversaire Bruno Marchand à propos de son idée d’imposer une redevance sur les nouveaux projets construits le long du tracé du tramway.
« Dans le secteur Chaudière, où les terrains sont déjà très contaminés, pensez-vous que les promoteurs ont envie de payer une redevance dans ce secteur-là ? Ça vient mettre ne péril le redéveloppement du secteur Chaudière ainsi que la requalification du secteur d’Estimauville (…). Et de dire que le promoteur doit payer ça car il y a une plus-value d’être sur le long du tracé, ben ses taxes municipales vont être haussées, sa taxe de bienvenue va être haussée, donc à quelque part je ne la comprends pas cette histoire de redevance-là. », a dit Mme Savard.
Puis, la candidate à la mairie a vanté les mérites de son propre cadre financier, qu’elle considère « visionnaire » et « rigoureux ». « Quand on regarde notre cadre financier et celui des autres partis, ça démontre vraiment que ce qu’on dit, ce n’est pas du n’importe quoi. On s’appuie sur des chiffres », a-t-elle souligné.
Une campagne trop longue ; une soirée électorale qui pourrait l’être aussi
À la question de savoir si la campagne électorale avait été selon elle trop longue, Marie-Josée Savard a répondu « oui » sans l’ombre d’un détour. « Si une campagne fédérale, pour l’ensemble d’un pays, peut se faire en 30 jours, je ne vois pas pourquoi on a besoin de 52 jours pour des élections dans une municipalité », a-t-elle expliqué.
Enfin, Mme Savard a reconnu en riant que son moins bon coup de la campagne a eu lieu lors du débat à Radio-Canada, lorsqu’elle a obtenu un score de 4/10 dans le cadre d’un quiz. Malgré cela, la dauphine de Régis Labeaume s’attend à passer « une bonne soirée » dimanche soir, même si elle ne pense pas gagner aussi vite que Régis Labeaume, dont l’élection a été confirmée en 8 minutes en 2017.
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