Beaucoup se sont étonnés de ne pas voir la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, obtenir un rôle dans le nouveau comité exécutif formé par le maire de Québec, Bruno Marchand. Dans une publication Facebook, la principale intéressée a tenu à mettre les choses au clair.
Jackie Smith explique que deux propositions lui ont été faites par l’équipe du maire. Elle aurait pu être membre à part entière de l’exécutif et siéger comme indépendante, ou encore « membre associée », et être liée par le même devoir de confidentialité que les autres membres, mais sans toutefois avoir le droit de vote.
« Suite à l’élection, mon équipe et moi nous sommes demandé quel rôle nous espérons pour Transition Québec dans les 4 prochaines années, quel rôle serait le plus constructif pour notre belle ville? La réponse : continuer de changer la conversation, de faire évoluer le débat et, surtout, d’améliorer les projets et de faire des gains en termes de justice sociale et environnementale », écrit Jackie Smith. »
« C’est dans cette optique que nous avons évalué l’offre qu’a fait l’équipe de M. Marchand il y a quelques jours à l’ensemble des oppositions quant à une présence au comité exécutif », poursuit-elle.
« Pour devenir membre “permanente”, il me fallait devenir indépendante. C’était pour moi inconcevable : je suis la seule élue de Transition Québec, je ressens une immense fierté d’avoir représenté ce parti lors de la dernière élection et je crois que c’est une voix — parmi plusieurs — essentielle à la diversité que les citoyennes et citoyens ont choisi d’élire au conseil municipal », ajoute la cheffe de Transition Québec.
« L’équipe de M. Marchand a également mis une autre proposition de l’avant : devenir membre “associée”, en n’ayant pas le droit de vote, mais en étant toutefois quand même tenue aux règles de solidarité et de confidentialité qui entourent le comité exécutif. C’est une option que nous avons considérée sérieusement », remarque-t-elle ensuite.
Mais il est apparu à Mme Smith que son rôle de cheffe de parti était irréconciliable avec les propositions faites par M. Marchand. Elle a donc demandé au maire s’il était possible d’obtenir un portfolio lié de près ou de loin à la justice environnementale ou à la justice sociale. À l’heure actuelle, elle n’a pas obtenu de garantie à ce sujet de la part du bureau du maire. Mme Smith et son équipe ont alors fait une autre demande.
« Nous avons alors demandé s’il serait possible, sans avoir le portfolio, d’obtenir un engagement quant à la réalisation d’un projet. Nous avons proposé la gratuité des transports en commun et la fermeture de l’incinérateur, entre autres, mais nous avons parlé aussi de protection des boisés, de réseau cyclable, de sécurité piétonne : bref, nous avons proposé des idées que nous espérons consensuelles. Ce n’est pas quelque chose que l’équipe de M. Marchand était prête à faire non plus », explique Jackie Smith.
Enfin, des négociations seraient toujours en cours et Mme Smith fait valoir sa volonté de faire avancer les idées qui lui tiennent à cœur à l’Hôtel de Ville, même sans siéger sur l’exécutif.
« Les discussions ne sont d’ailleurs pas terminées quant à ma participation aux différentes instances de la Ville et, par respect pour les négociations en cours, je m’abstiendrai d’en dire plus. Je ne ferai donc pas partie du comité exécutif. Est-ce le bon choix?Je crois sincèrement que oui, mais seul le temps nous le dira. Cela dit, je peux vous assurer que je siégerai au conseil de ville avec un objectif clair : améliorer les projets et faire des gains en s’assurant que la justice sociale et environnementale soient toujours au cœur des débats », conclut Jackie Smith.
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