Ce mercredi, Colin Moore et son band reprenaient, à La Chapelle spectacles, la supplémentaire qu’ils devaient donner à l’automne 2020. En grande forme, malgré quelques courbatures, Colin était heureux de retrouver le public nombreux au rendez-vous après tout ce temps. Avec sa guitare, sa collection d’harmonicas et sa casquette épinglée d’un coquelicot, l’artiste Montréalais était prêt à renouer avec ses fans, en personne.
Par Julie Bourassa
Sur scène, l’accompagnait à la guitare son fidèle acolyte Ryan Battistuzzi, coauteur de plusieurs chansons, Alex Crow à la batterie et Vincent Peake à la basse. Pour les fans de Groovy Aardvark, vous savez qu’avoir le légendaire Peake à ses côtés signifie humour et répartie. Ces interventions ont permis à Colin de prendre ses aises sur la scène pour ensuite interagir davantage avec le public et d’y aller de plusieurs anecdotes. La complicité des musiciens, et grands amis, était palpable et apportait beaucoup de chaleur et d’humanité au spectacle. Chapeau également aux éclairages feutrés qui complétaient l’ambiance à merveille.
Colin Moore a livré quelques pièces de ses deux albums Leaving Home et Heart of the Storm, parus en 2010 et 2012, tel que Long road, 20 Years et Writes block, mais aussi plusieurs nouvelles chansons d’un album à paraître bientôt. L’inspiration pour ces textes lui est venue notamment de sa carrière qui après 15 belles années de succès avait atteint un plateau, pour ensuite exploser à nouveau avec La Voix et redescendre à cause des restrictions engendrées par la pandémie. Le chemin lui semblait encore une fois à refaire vers cette célébrité inatteignable. Nous avons aussi vécu un beau moment d’émotions lors de son interprétation de la chanson Where the wind blows qu’il a écrite pour son oncle partie récemment, dans un éclair inattendu. Au point même où Colin se demande, dans ce très beau texte, si son oncle réalise qu’il est décédé.
À travers ses propres compositions nous avons aussi eu droit à des reprises dont la pièce Angel dream de Tom Petty, interprétée par un Colin seul sur scène dans un doux moment d’intimité, ainsi que Je chante comme un coyote d’Offenbach. « Non seulement Colin ne connaissait pas la chanson, mais il ne connaissait pas non plus le band. Je ne pensais pas que ça se pouvait au Québec » a lancé Peak pour taquiner son ami.
Pour le rappel, pas question de nous laisser en douceur avec une balade. Le public s’est plutôt fait brasser la cage avec Red Headed Girls.
Comme le disait Vincent Peake, sortir voir un show un mercredi soir ça donne beaucoup de « points rock » et ça valait franchement la peine de conduire dans le verglas et de vaincre l’inertie culturelle que la pandémie a créée pour plusieurs, dont moi. C’est un bonheur de sortir et de sentir à nouveau la musique nous faire vibrer.
La programmation complète de La Chapelle spectacles est ici.
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