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31 bougies pour le resto-bar Le Cactus

Le CactusLe resto-bar Le Cactus, à Sainte-Foy (courtoisie).

Le resto-bar Le Cactus a sustenté et abreuvé plusieurs générations d’étudiants et jeunes professionnels en 31 ans d’existence. Alors que plusieurs bars et restaurants ont une vie plutôt courte, l’établissement de l’avenue Myrand reste un lieu phare du secteur Sainte-Foy.

Louis Caron, copropriétaire et gérant, fait partie de la famille du Cactus depuis 2004. Il est devenu copropriétaire en 2008. Au fil de ses 31 ans d’existence, l’établissement a vécu plusieurs changements.

Évolution

« On a rénové tout l’intérieur du Cactus en 2010 et en 2011, toute la terrasse. Ça faisait tout de même 20 ans que la place roulait. Les murs parlaient beaucoup alors on a fait un petit rafraîchissement. On est vraiment resté low-profile. On n’a pas fait de grosse affaire extravagante. On a revampé Le Cactus. Aussi, on a (fait) coïncider ça avec la venue des microbrasseries qui commençaient à prendre leur essor. Nous sommes une des premières places à avoir eu des produits de microbrasseries à Québec », raconte Louis Caron, en entrevue le 17 novembre.

Son associé Hugues Gagnon est aussi propriétaire de la brasserie Benelux, à Montréal. Les deux hommes d’affaires en ont dont profité pour offrir les bières de Benelux au Cactus, un lieu où l’on pouvait auparavant boire de grandes bières commerciales. « On est rentré avec les produits de microbrasseries! Audacieux, certains le diront! Peut-être qu’on perdaient 10% de notre clientèle, mais on en a (gagné) 15% de l’autre bord (…). Ç’a été une belle vision de mon associé », dit M. Caron.

Les seules bières offertes au Cactus sont désormais celles de Benelux. Douze lignes de fût sont disponibles.

Toutefois, à l’occasion depuis sept ans, des événements spéciaux de type « tap takeover » permettent à des brasseurs d’autres régions de faire découvrir leurs produits à la clientèle de l’établissement de Sainte-Foy. Les responsables du Cactus entendent continuer ces initiatives.

Le chef actuel est en poste au depuis une dizaine d’années. Depuis la fondation de l’établissement, le menu s’est modifié. Cependant, on y trouve toujours les célèbres burgers de la maison. Poutines nouveau genre (à la sauce Buffalo) et ailes de poulet figurent aussi à la carte, entre autres. Le lundi, la soirée des ailes reste d’ailleurs un incontournable!

Longévité du Cactus

En 30 ans, le visage du nightlife et de la restauration a énormément changé dans la grande région de Québec. Plusieurs établissements ont vu le jour, alors que de nombreux autres sont disparus. Certains n’auront d’ailleurs duré pas bien longtemps. Comment explique-t-on la longévité du Cactus?

« Je vous dirais en partant qu’on est comme un endroit de quartier. La clientèle près de l’Université (Laval) : les étudiants sont sortis ici dans le temps et aujourd’hui, ils reviennent avec leurs collègues de travail parce qu’ils ont aimé l’ambiance. Je vous dirais que ça passe beaucoup par le personnel, qui est très friendly avec la clientèle et qui reconnaît son monde. Ce n’est pas rare de voir un client s’asseoir et avoir sa sorte de bière devant lui. Il n’a pas besoin de rien dire. On s’occupe bien de notre monde », répond Louis Caron.

Une bière anniversaire

L’an dernier, alors que Le Cactus allait fêter ses 30 ans, le bar a dû fermer ses portes en raison de la pandémie. Pour souligner cet anniversaire, Benelux avait brassé une bière appelée la Cactus NEIPA, disponible en novembre dernier.

« On a décidé de mettre la bière en canette. C’est maintenant l’un des plus gros vendeurs de Benelux dans la région Québec. C’est un beau clin d’œil à nos 30 ans », dit M. Caron.

Aujourd’hui, cette cuvée reste disponible au Cactus et dans les dépanneurs spécialisés.

Main d’œuvre et au menu

Le monde de la restauration doit faire face à des défis en ce qui a trait au manque de main-d’œuvre. Le Cactus connaît-il ces difficultés?

Chaque été, avec l’ouverture de la terrasse de 150 places, M. Caron doit engager de nouveaux employés. « Mais en général, les employés qui passent ici, ça fait trois, quatre, cinq ans qu’ils travaillent au Cactus », dit-il.

Lorsque le resto-bar a rouvert ses portes à la suite de la crise sanitaire, le personnel d’expérience est revenu au bercail, ajoute-t-il. « Je vous dirais qu’on a été chanceux au travers de la pandémie, mais on a quand même une belle équipe. Le Cactus, c’est une famille, alors les gens sont revenus ».

Malgré tout, le manque de personnel en cuisine s’est fait sentir durant cette période. L’établissement fut donc dans l’obligation de réduire l’offre à son menu pour n’y conserver que les « gros vendeurs ». Toutefois, la carte bénéficiera prochainement d’un « petit remaniement » afin d’y amener « plus de choix », annonce M. Caron.

À la tête d’un resto-bar trentenaire, quel conseil pourrait donner Louis Caron à un jeune qui veut lancer son propre établissement? « Ça va lui prendre de la passion, beaucoup de passion! Il faut aimer le public. Il faut aimer travailler avec les gens, mais c’est facile de venir travailler. Pendant la pandémie, lorsqu’on a été capable d’ouvrir pendant un mois et qu’on fermait à 11h, je me sentais revivre », conclut l’homme d’affaires.

Louis Caron, copropriétaire du resto-bar Le Cactus
Louis Caron, copropriétaire et directeur des opérations, Le Cactus (courtoisie).

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