Eric Ralph Mercier, nouveau chef de Québec 21 et conseiller dans le district des Monts, s’est prononcé ce vendredi contre le budget et le PIQ déposé par l’administration sortante.
Stevens Mélançon, conseiller indépendant dans le district de la Chute-Montmorency-Seigneurial, qui faisait auparavant parti des rangs de Québec 21, s’est aussi opposé aux deux adoptions.
Un budget qualifié de « dépensier »
Eric Ralph Mercier débute en soulignant l’augmentation des dépenses de 4,7%. « Il faut retourner à 2011 pour retrouver une hausse aussi faramineuse des dépenses », soutient-il.
Il déplore par ailleurs que 123 nouveaux employés ont été engagé à la Ville. « Près de 5% de l’effectif de la Ville est payé par le budget d’investissement, c’est-à-dire 243 employés », ajoute-t-il.
Le chef de Québec 21 se dit préoccupé aussi par « le ralentissement du remboursement de la dette ».
« Le crédit de taxes pour le non-résidentiel apparaît comme une fausse bonne idée, poursuit Eric Ralph Mercier. Seulement 20% des contribuables non-résidentiels seront touchés. C’est une mesure inéquitable. »
De plus, Québec 21 s’inscrit contre la hausse de taxes de 2,2% décrétée par l’administration Marchand. Rappelons que le gel de taxes était un engagement phare du parti.
Par ailleurs, certaines mesures dans le budget de l’administration Marchand sont appuyés par Québec 21, comme les sommes pour les aînés, les sociétés d’histoire, l’aide aux organismes communautaires, l’accessibilité universelle, le programme vacances-été, les investissements durables et les cours de natation.
Bruno Marchand réagit en affirmant qu’il « apprécie tous les gens qui sont généreux de leur conseil ». « Aujourd’hui c’était difficile de changer la proposition, explique-t-il, le budget étant très avancé. Il y a certaines propositions qui sont nouvelles, d’autres auxquelles on avait déjà pensé et qui feront encore l’objet de discussions. »
« Les citoyens ont besoin de répit »
Stevens Mélançon s’inscrit en continuité avec Eric Ralph Mercier. Il débute en mentionnant toutefois sa reconnaissance pour l’écoute du maire qui a accepté le matin même du dépôt du budget de le recevoir avec ses fonctionnaires.
Les discussions par rapport à ses propositions se poursuivront en janvier. Bruno Marchand a à ce sujet affirmé qu’il fallait « attendre de voir la suite des choses », notamment avec le variant Omicron. « On va voir la suite avec la vitesse à laquelle on avance, mais ce travail de collaboration on y croit », a-t-il soutenu.
Le président de l’arrondissement de Beauport suggère par exemple que l’augmentation des taxes de 2,2% aurait pu être abaissée. Parmi les mesures qui seront évalués en janvier se trouve le gel des taxes en 2023.
C’est pour « donner du répit » aux citoyens que Stevens Mélançon affirmer voter contre le budget 2022. « Les citoyens sont mes patrons et ils sont d’accord avec moi », a-t-il conclu.
Le tramway : la moins bonne nouvelle
Pour Eric Ralph Mercier, le plan d’investissement quinquennal contient des bonnes nouvelles, comme l’investissement pour le Mont-Bélair ou les patinoires extérieures réfrigérées couvertes.
Toutefois, par « rigueur, cohérence et souci des deniers publics », les membres de Québec 21 ont demandé à l’administration Marchand de retirer la fiche du tramway dans le PIQ, ce qui leur a été refusé. Si la fiche avait été retiré, monsieur Mercier et son équipe aurait appuyé le PIQ.
« Le projet du tramway n’est pas encore finalisé, affirme-t-il. Il fait encore l’objet de discussions avec le gouvernement du Québec. On ne connait pas la facture pour les citoyens et il y a un présumé dépassement de coûts de 600M$. »
Stevens Mélançon abonde dans le même sens. « On a besoin de plus de détails, soutient-il. C’est écrit dans la fiche du tramway qu’il est soumis à une évaluation. Il y a une marge d’erreur qui risque d’occasionner des problématiques majeures pour les citoyens. »
Ayant encore trop de questions non répondues, il demande d’en connaitre davantage sur les intentions de l’administration. Il souhaite obtenir des informations plus concrètes et tangibles, non seulement concernant le tramway, mais aussi par exemple pour le complexe aquatique ou la promenade Samuel de Champlain pour lesquels aucun montant n’est encore précisé. C’est en somme pourquoi il s’oppose aussi au PIQ.
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