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Change de disque : Willows – Les racines de la création

WillowsWillows. Photo : Christina Alonso

Derrière le nom de scène Willows, Geneviève Toupin présente un véritable retour aux sources.

Par Tanya Beaumont

Pourquoi ce nom de scène?

Ça faisait longtemps que je songeais à faire ça et ce n’était jamais le bon moment. J’étais dans la création de cet album et j’ai été beaucoup inspirée par le paysage des plaines de l’Ouest canadien, mais aussi par le désert de la Californie et de l’Arizona. Sur la côte ouest américaine, il y a une ville qui s’appelle Willows et il y a aussi un village, devenu un ghost town, dans les plaines qui porte le même nom. Je trouvais le parallèle intéressant. Je trouvais que c’était un beau mot et tout de suite, ça me permettait d’embarquer dans la discussion de mes racines, d’où je viens, de mon accent, du côté franco, mais aussi anglo. C’est pour toutes ces raisons!

Pourquoi voulais-tu parler de tes racines à travers ta musique?

J’étais rendue là dans ma vie… Je pense que ça vient avec la trentaine! Je faisais des recherches dans l’arbre généalogique, je voulais savoir d’où je viens et quelle est mon histoire. J’avais envie qu’on le ressente dans ma musique, mais naturellement. Sans trop poussé non plus…

Il y a des bouts en français, d’autres en anglais. Est-ce que c’est très clair dans ta tête quand tu composes, la langue des paroles?

J’ai été élevée au Manitoba dans une famille qui parlait français, mais j’étais entourée d’anglophones, j’ai donc grandi dans un mélange des deux langues. Je ne suis pas 100% à l’aise en français… ni en anglais! Je suis à l’aise quand je peux mélanger les deux. J’ai décidé de me permettre de le faire dans ma création pour la première fois. Je suis contente du résultat au final.

Il y a justement eu une polémique sur le franglais, juste avant la sortie de ton album…

J’ai suivi ça de près et je trouvais ça très intéressant. Je n’ai pas eu peur, au contraire, je trouvais que c’était un bon moment pour arriver avec cet album. Je pense qu’il y a eu des choses très intéressantes qui se sont dites à ce sujet. Ça m’a permis de voir qu’il y a plusieurs personnes qui sont ouvertes à ça et qu’il a une curiosité. Je pense qu’il n’y a jamais personne qui pourrait me reprocher de faire ça pour x raisons autres que parce c’est qui je suis.

En plus du français et de l’anglais, tu chantes aussi en langue autochtone.

Oui, à la fin de Entends-tu, il y a quelques mots en ojibwé. Je suis métisse, c’est mon héritage du côté de mon père. Quand j’étais en création, j’ai découvert une poète qui s’appelle Natasha Kanapé Fontaine et elle mélange le français et l’Innu. Le mélange me touchait. Ça m’a donné le courage d’aller explorer mes racines à moi.


Willows sera en spectacle le 28 mars 2015 à La Grange de Stoneham. Pour des informations supplémentaires, visitez son site Web.

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