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Un programme pour « donner de l’agilité et de l’air aux commerçants »

Le maire de Québec Bruno MarchandLe maire de Québec Bruno Marchand. Capture d'écran : Sophie Williamson.

Le maire de Québec annonçait ce vendredi matin le programme « Réno-Quartier » qui vise à aider les entrepreneurs pour effectuer des rénovations extérieures.

Le projet est l’aboutissement d’un an de travail en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie de Québec (CCIQ).

Aide financière pour les commerces des arrondissements historiques

Steeve Lavoie, président et chef de la direction de la CCIQ, affirme qu’il s’agit d’un programme qui se situe dans « une optique de soutien et d’entraide dans un contexte de relance économique ». Le projet Réno-Quartier porte le nom de « Programme d’améliorations extérieures dédié aux commerces ayant pignon sur rue ».

« On est arrivé avec une idée qui sortait des programmes existants, explique Steeve Lavoie. On cherche à pouvoir aider entre 40 et 60 commerces qui ont pignon sur rue au niveau de la rénovation et on souhaite distribuer toute l’aide cette année. »

La Ville de Québec investit pour ce projet un montant de 250 000$ ainsi que la Chambre de commerce pour un total de 500 000$. Les deux organisations proposent chacune une aide financière non-remboursable pouvant atteindre 25 000 $ par projet. C’est le tiers des investissements qui sera payé par le programme et le deux tiers par l’entrepreneur.

Le territoire couvert est celui de la Commission d’urbanisme et de la conservation de Québec (CUCQ), donc tous les arrondissements historiques. Steeve Lavoie explique que la CCIQ « a voulu rester dans des valeurs patrimoniales » et « voir la pérennité de certains quartiers ».

Au Vieux-Québec ainsi qu’aux secteurs patrimoniaux et historiques s’ajoutent la 1ère avenue, l’avenue Myrand, le chemin Saint-Louis, la rue Sheppard, le chemin Sainte-Foy, entre l’avenue Saint-Sacrement et la rue Eymard, ainsi que la Route de l’Église.

« On a ciblé certains secteurs si on veut qui ont une vie commerciale, une vie de quartier et une proximité des gens avec leur quartier », ajoute Steeve Lavoie.

Le maire précise qu’ils se sont permis de « se donner une latitude », puisque tous les commerces à l’extérieur des territoires mentionnés qui ont été construits avant 1980 pourraient être éligibles.

Rendre les rues commerciales plus attrayantes

Steeve Lavoie explique que l’aide peut être utilisée par exemple pour la construction de terrasses, les auvents, les enseignes, l’affichage, l’éclairage, le mobilier, les travaux d’entretien ou le nettoyage de matériaux. « On ne s’attaque pas à la façade, mais quelqu’un qui veut nettoyer sa brique parce qu’elle souffre d’amour, c’est le type de projet qui peut entrer dans le programme », précise-t-il.

Bruno Marchand affirme qu’il y a là pour lui une façon de « donner une âme aux quartiers ». « Je suis certain que ce projet va permettre de rendre nos rues encore plus attractives », lance-t-il.

Par ailleurs, les commerçants se heurtent souvent à la complexité des normes de la Ville lorsqu’il s’agit de construire une terrasse. Bruno Marchand assure que la réglementation sera assouplie.

« Il y a des choses qui vont se faire sur plusieurs étés, soutient-il. On veut que ça soit facilitant. On veut pouvoir fermer les rues commerciales si les commerçants et les citoyens le souhaitent. On a aussi réduit le coût des demandes de permis et ça fait partie de notre volonté de donner de l’agilité aux commerçants. C’est une façon de rendre la ville dynamique, il faut que ça soit facile. » 

Le maire soutient que le moment est approprié pour lancer le programme. « Le faire dans une situation qui est pour certains défavorable, c’est un coup de pouce et une aide supplémentaire », affirme-t-il.

Les commerçants ont d’ailleurs jusqu’au 21 février pour déposer leur appel d’offre. « Si l’argent n’est pas tout dépensé, on a déjà prévu à partir du 1er avril une deuxième ronde de financement », soutient Steeve Lavoie.

Et la pénurie de main-d’oeuvre ?

Le projet vise à améliorer la situation de fragilité dans laquelle se trouve les commerçants ; situation causée aussi grandement par la pénurie de main-d’oeuvre. Bruno Marchand affirme à cet égard que « ça fait partie des discussions ».

« Évidemment, on en parle à chaque fois qu’on se rencontre avec la CCIQ, affirme-t-il. Dans nos priorités de priorités, il y a la pénurie de main-d’oeuvre et on va mettre des choses en place. On va vous les annoncer et on entend s’attaquer à ça dans les prochains mois et pour longtemps avant que ce soit réglé. »

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