Convoi de camionneurs à Québec: Marchand appelle au respect

Alors qu’un convoi de camionneurs s’organise vers Québec au cours des prochains jours, le maire Bruno Marchand appelle ceux qui manifesteront alors contre les mesures sanitaires en vigueur « au respect ».

À l’image des camionneurs qui ont récemment mis le cap sur Ottawa, un autre « convoi de la liberté » devrait se mettre en route vers Québec en fin de semaine et converger près de l’Assemblée nationale. Alors que le Carnaval doit débuter sa 68e édition le 4 février, la venue de ces manifestants inquiète les organisateurs de l’événement, comme le rapporte Le Journal de Québec, le 1er février.

Comment la Ville de Québec compte-t-elle réagir à la venue du convoi dans la Capitale? « Moi aussi, ça me préoccupe. Ça me préoccupe beaucoup. On est à une période où l’on essaie de créer de l’espoir, de donner aux gens de Québec des événements, une capacité pour eux, pour leur famille, de trouver du plaisir, de retrouver le plaisir de découvrir la ville », a répondu le maire Bruno Marchand en marge d’une conférence de presse portant sur des investissements supplémentaires en culture, le 1er février.

L’élu ne souhaite donc pas que la manifestation ne vienne nuire aux activités et aux commerces, dont les restaurants et hôtels, en ces temps difficiles, a-t-il indiqué en répondant à la question de l’auteure de ces lignes.

Message du maire

« On est une ville, on est une capitale nationale. C’est normal que les gens veulent manifester. Ça sera toujours un droit légitime qu’ils auront et de le faire près du Parlement, je le comprends, mais je m’attends à du respect. Mon attente, qui est non-négociable, c’est du respect de la part des manifestants : du respect envers les citoyens, sur la question du bruit, sur la question de l’environnement, sur la question de la circulation, du respect pour les commerçants qui se sortent à peine la tête de l’eau et pour lesquels, s’il y avait entraves pour aller à leurs commerces pour bénéficier (de leurs services) en restauration, pour les hôteliers, ce serait catastrophique. Il n’y a personne qui a besoin de ça présentement. Il faut du respect dans notre capacité à revendiquer des choses », a poursuivi le maire.

Bruno Marchand appelle donc les camionneurs et leurs alliés au respect au nom des citoyens, des commerçants, des organisateurs d’événements et des familles qui voudraient notamment participer au Carnaval. L’accès à divers lieux et aux sites événementiels doit donc rester libre et sécuritaire.

Quel message le maire voudrait-il lancer aux manifestants? « Si leur cause est noble, c’est ce qu’ils prétendent, démontrez-le en étant respectueux de ceux qui vivent dans cette ville-là. Démontrez que vous êtes capables de défendre cette cause en respectant citoyens et commerçants, organisateurs d’événements, en faisant en sorte de ne pas prendre en otage les autres », a-t-il martelé.

Sécurité publique

Du point de vue de la sécurité, des mesures spéciales ont-elles été prises en prévision de la manifestation? « Absolument », répond M. Marchand.

La Sécurité publique de la Ville, de concert avec le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), en sont responsables. « Ils ont ma totale confiance », dit le maire.

Lors de la manifestation, ce sera également au SPVQ de déterminer s’ils ont les effectifs suffisants ou s’ils doivent faire appel à d’autres corps policiers avoisinants pour gérer la situation.

Le Carnaval perturbé ou annulé?

Comme la sécurité des Carnavaleux et de la population sera un enjeu cette fin de semaine, des activités du Carnaval pourraient-elles être annulées en raison de possibles perturbations en Haute-Ville?

« Théoriquement, c’est possible. Ça va me faire au cœur si l’on en vient là. Maintenant, je vais me fier aux autorités de sécurité, au Service de police. C’est eux qui vont déterminer, avec le Carnaval, quelles mesures devront être mises en place. Évidemment, vous avez compris que c’est tout sauf mon souhait, mais la police est la meilleure juge. Le Service de police avec son expertise est le meilleur juge en fonction des liens qu’ils ont avec les manifestants et les autres corps de police pour décider ce qui doit être fait ou pas… Mais ça va faire mal….», a répliqué le maire à la question d’une autre journaliste.