L’Ordre des chimistes du Québec suggère une « analyse d’impact » auquel un chimiste prendra part en regard à la hausse du nickel ; un « gain qui serait significatif pour assurer la sécurité de la population ».
Ce qui est préoccupant pour les chimistes est l’absence de leur implication au niveau des documents. Le gouvernement ne prendrait en compte pour le dossier de la norme du nickel aucune étude émise par un chimiste.
Claude Lavoie, conseiller de Saint-Rodrigue d’équipe MJS, demande la raison pour laquelle leur point de vue n’a pas été pris en compte. Ils n’auraient simplement pas été sollicités.
« Toutes les études constituent des pièces dans le but d’établir la meilleure norme qui puisse se faire, affirme Jacques Lesage. Je n’ai pas de drapeau rouge à lever. L’idée c’est d’éviter les biais dans les présentations. »
La question se pose aussi au niveau des conséquences si le nickel redescend au sol. « Le nickel, on parle spécifiquement de l’air aujourd’hui, va redescendre et peut avoir une bio-accumulation, soutient Michel Aslayegh. C’est des questions qui restent en suspens encore. On parle beaucoup de l’humain et de la respiration, mais qu’en est-il quand ça retombe et où est-ce que ça va retomber ? »
Jacques Lesage précise que le contaminant principal de la région de Limoilou est le pentlandite (le nickel contenu dans l’air), émis par le port de Québec. « On est en présence de pentlandite qui n’est pas une substance soluble, donc quand elle se dépose au sol elle migre peu », explique-t-il.
Au niveau des instruments de mesures des polluants pour les citoyens de Limoilou, il soutient que ce sont des « indicateurs de qualité de l’air ». « Oui c’est une bonne idée, mais c’est des indicateurs, pas une évaluation directe des contaminants », précise-t-il.
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