Québec — Les personnages de Pierre Girard, alias PisHier, décorent à l’occasion les vitrines des commerces du centre-ville. Le dessinateur s’illustre également à travers de nombreux livres pour enfant tout comme de sérieux éditorial de magazine d’économie. Son univers coloré vient d’être transposé dans son tout premier roman, Mon mammouth et moi. Le Carrefour s’est entretenu avec lui.
Par Marie-Claude Boileau
Est-ce que Mon mammouth et moi est ton premier livre?
En fait, c’est mon premier livre numérique et comme auteur pour enfant. J’ai écrit une bande dessinée en 2007 qui s’intitulait Le marcheur anonyme. En tout, j’ai participé à une vingtaine de livres pour enfant. En ce moment, deux autres viennent d’ailleurs de sortir en librairie, Le dodo rigolo et La mémé et la mouche qui sortira prochainement en français.
Comment ça fonctionne dans ces projets? Approches-tu les auteurs?
Non, je ne les connais pas. Ce sont les maisons d’édition qui m’appellent et me proposent les projets. C’est très rare que j’aie contact avec les auteurs mis à part au Salon du livre. Et souvent je ne me rappelle plus de leur nom!
Qu’est-ce qui t’a poussé à écrire Mon mammouth et moi?
Je ne suis pas bon en français, mais je voulais essayer d’écrire un livre. Je l’ai soumis à des maisons d’édition, sauf qu’il était dans la même lignée que d’autres titres qu’ils avaient. Jimmy Gagné des éditions Panda m’a proposé une édition numérique.
Qu’est-ce que ça apporte de plus?
Il y a de l’animation. Les personnages bougent. Il y a également une narration et de la musique. C’est mon idée. Je voulais une musique d’intro. J’avais deux lignes directrices et ils ont composé ce que je voulais.
As-tu aimé travailler sur ce projet?
Oui, ça fait différent d’un livre. C’était le fun.
Qui sont les Éditions Panda?
C’est une jeune maison d’édition qui existe depuis un an. Il s’agit de leur quatrième livre. Ils travaillent en édition numérique et ce sont des passionnés.
Écris-tu beaucoup de livres pour enfant?
Ce n’est pas une spécialité que je voulais. Je préfère les magazines d’économie. Je travaille avec L’Actualité, Premium entre autres.
Et pourquoi les magazines d’économie?
C’est plus le fun. On est plus libre que pour un livre d’enfant. Chaque maison d’édition a ses codes qu’il faut respecter. Par exemple, la couleur rouge n’est pas bien vue par tous. Dans le projet de Mon mammouth et moi, j’ai été libre. Moi, j’aime le rouge et dans mon livre on en retrouve.
Comment ça fonctionne lorsque tu as à illustrer un éditorial? Reçois-tu le texte?
Oui, je le reçois. Pour le journal Les Affaires, j’ai illustré la chronique de René Vézina durant deux ans. Je recevais que trois lignes, je dessinais une esquisse qui était approuvée à 98% du temps, puis je faisais le final en une heure et demie ou deux. J’aime ça quand ça va vite.
Tu travailles en l’illustration depuis combien de temps?
Depuis ma sortie de l’école, soit 12 ans. Je le pratique à temps plein depuis janvier 2007. Auparavant, j’ai travaillé dans les jeux vidéo.
Tu participeras à un atelier lors de Québec en toutes lettres?
Avec la maison d’édition Alto, j’ai illustré un livre d’Andrew Kaufman qui s’appelle Tous mes amis sont des superhéros. On est parti de cette idée pour amener les enfants à créer leur superhéros. Ensuite, je dessinerais dans les fenêtres de la section enfant de la Bibliothèque Gabrielle-Roy, inspiré par les dessins des enfants.
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