InnoVitam est une « manière de réparer le quartier » de Maizerets, dit Claude Villeneuve

Alors que le maire Bruno Marchand disait mercredi qu’il fera bientôt l’état des lieux du projet InnoVitam – autrefois appelé Zone d’Innovation Littoral Est (ZILE) – le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, a renchéri en disant qu’il est urgent de mettre les citoyens dans le coup dans ce dossier. 

Par Gabriel Côté

De passage à CKIA plus tôt cette semaine, Bruno Marchand déplorait que le projet InnoVitam ait été batî « en vase clôt » dans les dernières années, et il a fait valoir l’importance d’inclure les citoyens dans la construction du projet. 

« Les citoyens ne se sont pas sentis partie prenante de la construction, pas informés. Ce qu’on veut voir avec eux, c’est de regarder ce qui est pensé dans le projet. Le but c’est de dialoguer, ouvrir le chemin et voir comment on va bâtir ce projet-là et voir ce qu’on peut encore bouger », disait-il. 

Selon le chef de l’opposition officielle, c’est le signe que le maire a lui-même besoin de se faire une idée. « Je comprends que c’est parmi d’autres un projet sur lequel M. Marchand avait besoin d’être alimenté un peu pour se faire une idée, je pense qu’il est encore dans cette phase-là », a déclaré Claude Villeneuve en marge d’un point de presse jeudi après-midi. 

« Un potentiel extraordinaire »

Pour sa part, M. Villeneuve dit ne pas avoir besoin d’être convaincu par la pertinence de ce projet. « Je crois en ce projet-là qui a un potentiel extraordinaire pour la ville de Québec et pour le secteur de Maizerets. Il faut qu’il se passe des choses dans le secteur. Le quartier en a besoin, on a besoin de réparer notre quartier et InnoVitam peut être une manière de le faire », a-t-il expliqué. 

Toutefois, comme M. Marchand, il déplore certains aspects de la manière dont le projet a été mené jusqu’à maintenant. « Je pense qu’il est urgent de mettre les citoyens dans le coup », a-t-il déclaré. 

M. Villeneuve considère que ce projet suscite de l’intérêt, et pas seulement de la part des promoteurs. « Les gens s’imaginent ce qu’ils feraient à certains endroits. Mon inquiétude, présentement, c’est que les citoyens se sont mis à faire de l’idéation et puis ils réfléchissent à tout ça, pis là il y a un autre projet qui est en pleine élaboration et il n’y a pas de communication qui se fait avec les citoyens », a-t-il ajouté. 

« Cocréation »

Enfin, M. Villeneuve a rappelé que l’un de ses engagements en campagne électorale était qu’aucun terrain ne serait vendu avant qu’une consultation ait lieu. 

« Je n’ai pas d’information qui me mène à croire qu’un terrain va être vendu bientôt, mais ce serait le temps qu’il y ait des consultations et qu’on se mette à faire de la cocréation avec les citoyens dans ce dossier-là », a-t-il conclu.