Les importantes accumulations de neige des derniers jours, conjuguées à des cocktails météo qui incluent pluie et verglas, rappellent l’importance de dégager les toitures. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) désire rappeler l’importance de la planification lors des opérations de déneigement.
Simon Bélanger
L’hiver vient à chaque année avec ses plaisirs, mais aussi avec sa part de désagréments. Parmi ceux-ci, notons le besoin de libérer les toits du poids de la neige et de la glace.
La CNESST désire rappeler aux employeurs, aux propriétaires, aux gestionnaires d’édifices et aux travailleurs et travailleuses les risques rattachés à cette tâche, comme la possibilité de chuter de haut, de glisser, d’être enseveli sous la neige ou de souffrir d’un malaise causé par l’intensité de l’effort physique ou par le froid.
« Pour déneiger un toit, c’est important d’être bien vêtu. C’est souvent très froid, très venteux, donc il faut prévoir des bonnes bottes chaudes, des pantalons, un manteau chaud, une tuque, des mitaines et des crampons », suggère Louise Dallaire, conseillère en prévention en santé et sécurité du travail à l’Université Laval, dans une vidéo produite par la CNESST.
La CNESST rappelle également qu’il faut s’abstenir de grimper sur le toit si d’autres méthodes de déneigement sont possibles, comme le recours à une pelle télescopique ou l’utilisation d’un appareil de levage, comme une plate-forme élévatrice.
Il est aussi nécessaire de surveiller les fils électriques à proximité et s’assurer de garder une distance d’au moins trois mètres, entre autres quand on utilise la pelle télescopique ou la plateforme.
La préparation, c’est la clé
Il est important de bien connaître le toit à déneiger, avant de commencer l’opération de déneigement.
« Il faut faire du repérage avant d’aller faire le travail, pour identifier les endroits où on pourrait tomber ou accrocher des éléments qui ne sont plus apparents à cause de la neige, mais qui sont présents. Ils vont nuire au travail, briser le matériel ou faire des chutes auxquelles on ne s’attend pas », explique l’ingénieur Pierre Bouchard, conseiller expert en prévention-inspection à la CNESST.
L’équipement de protection individuelle contre les chutes est incontournable et comporte le harnais de sécurité, le cordon d’assujettissement et un absorbeur d’énergie fixé à un point d’ancrage, lorsque c’est impossible d’installer un garde-corps ou d’utiliser l’appareil de levage.
Il faut aussi bien identifier l’endroit où la neige sera déversée au sol et s’assurer qu’aucun piéton ou véhicule ne puisse se trouver dans ce secteur.
Le déneigement de la toiture doit se faire du haut vers le bas, comme la neige peut se détacher et former d’importantes masses qui vont glisser sur les toitures inclinées.
Pour les abris de toile temporaire, il faut utiliser la pelle télescopique ou le râteau de toit et il faut absolument éviter de déneiger en poussant la toile par l’intérieur, puisque l’abri pourrait s’effondrer.
« Il faut planifier ses travaux. Il faut informer et former nos travailleurs, et il faut les superviser pendant qu’on fait le travail », conclut Pierre Bouchard.
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