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Le projet de tramway « dans le top 10% » des efforts de foresterie urbaine, dit Daniel Genest

Plénier sur le tramway à l'Hôtel de VilleL'énergie était palpable au plénier sur le tramway, à l'Hôtel de Ville, le 15 mars. Photo : Capture d'écran

La première partie de la séance du comité plénier sur le tramway était consacrée aux enjeux de foresterie urbaine. Alors que les élus se sont dans l’ensemble montrés préoccupés par les arbres qui seront coupés le long du tracé du tramway, le directeur du bureau de projet, Daniel Genest, a assuré que le projet de tramway est « dans le top 10% » des efforts de foresterie urbaine pour ce genre de projet.

Par Gabriel Côté

Les membres du bureau de projet ont d’abord rappelé les grandes lignes qui forment l’approche du bureau de projet en matière de foresterie urbaine, en insistant à grands traits sur le ratio de compensation de 20/1 pour chaque arbre qui sera coupé en raison des travaux liés au tramway.  

Les élus ont ensuite pu poser leurs questions au directeur du Bureau de projet, Daniel Genest, ainsi qu’à deux autres experts, Alejandro Calderon, chef d’équipe de l’intégration urbaine, et Étienne Saint-Pierre, responsable de la foresterie urbaine.

D’entrée de jeu, le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, a voulu clarifier l’esprit dans lequel  les membres de son parti approchent ce plénier sur le tramway. « Je réitère que nous sommes en faveur du projet, mais nous avons préparé des questions assez corsées. Je suis confiant que le bureau de projet sera à la hauteur », a-t-il déclaré.

Capacité et approvisionnement

Claude Villeneuve a lancé le bal des questions en demandant à Daniel Genest comment s’arriment l’exigence de planter 30 000 arbres pour compenser les coupes en raison des travaux pour le tramway, et la vision de l’arbre de la Ville de Québec, qui planifiait déjà de planter 100 000 arbres d’ici 2027.

Le directeur du bureau de projet a répondu, comme il l’a fait à quelques reprises au cours de la matinée, en faisant la distinction entre les divers services administratifs de la Ville de Québec, et en insistant sur « l’effort d’équipe » qui est nécessaire pour coordonner l’ensemble.

Le directeur du bureau de projet du tramway de Québec, Daniel Genest.
Le directeur du bureau de projet du tramway de Québec, Daniel Genest.
Photo : Capture d’écran.

« Pour les 30 000 nouveaux arbres, il y a un travail fin qui a été initié à la fois par le service d’aménagements de la Ville (SPAE) et par la division de foresterie urbaine et horticulture (FUH), parce qu’on sort des périmètres du tramway. L’engagement qui a été pris, c’est de replanter dans le quartier dans lequel un arbre est retiré. Un travail fin a été enclenché pour déterminer les endroits où il sera possible de planter ces arbres. C’est un grand effort d’équipe », a déclaré Daniel Genest.

La question intéressante de l’approvisionnement a aussi été soulevée. Où, en effet, la Ville trouvera-t-elle les arbres nécessaires pour accomplir son objectif ?

Étienne Saint-Pierre, le responsable de la foresterie urbaine dans le projet de tramway, a convenu que la question de l’approvisionnement représente un « défi ». Un peu plus tard en point de presse, le maire Bruno Marchand a précisé que la Ville est consciente de cette difficulté, mais qu’elle a déjà des ententes, notamment avec la pépinière Moraldo. Il a aussi fait valoir la volonté du gouvernement fédéral de planter des arbres, suggérant que le gouvernement canadien sera un partenaire important pour accomplir les objectifs de la ville en matière de foresterie urbaine.

Enfin, à quelques reprises, le directeur du bureau de projet a fait valoir que le projet de tramway de la Ville de Québec fait partie du « top 10% » des efforts de foresterie urbaine pour ce genre de projet de transport en commun.

Le maire « rectifie le tir »

Après la présentation consacrée à la foresterie urbaine, le maire de Québec, Bruno Marchand, a tenu à faire le point devant les journalistes. Visiblement piqué par certaines idées qui circulent à propos de la question des arbres.

« Dans les dernières semaines, j’ai lu toutes sortes de choses qui ne tiennent pas la route. Pour moi, la démonstration est éloquente », a lancé le maire.

Puis, il a rappelé que sur le 7133 arbres qui se trouvent le long du tracé du tramway, 1584 seront coupés, mais que parmi ceux-ci se trouvent 324 frênes qui seraient coupés de toute façon en raison de l’agrile du frêne, ainsi que 417 arbustes. En conséquence, le maire considère que c’est vraiment 843 arbres qui seront coupés directement en raison du tramway, mais que la Ville s’engage malgré tout à compenser à un ratio de 20/1 la coupe de 1584 arbres.

« On se retrouve avec 843 arbres abbatus. On est tous d’accord qu’on aurait préféré ne pas les abattre, mais pour arriver avec un projet de cette qualité, pour une amélioration de notre mobilité, amélioration de notre économie, amélioration du temps de transport, c’est malheureusement le prix qu’il faut payer », a dit Bruno Marchand.

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