De touchantes retrouvailles rock avec Billy Talent

C’est Québec qui accueillait le tout premier spectacle de la tournée canadienne de Billy Talent. Les Torontois ont offert un spectacle généreux et touchant, agrémenté de nos chansons préférées, mais avec une bonne dose de nouveautés. Il y avait quelque chose de réconfortant à les revoir sur scène et dans un Centre Vidéotron bien rempli. De son côté, Rise Against a renoué avec beaucoup d’énergie avec le public de Québec. 

Par Marie-Claude Boileau, collaboration spéciale

Sans préambule, Billy Talent a entamé les touchantes retrouvailles avec Reckless Paradise, une de leur nouvelle chanson. Les riffs de guitare si caractéristiques du groupe avaient quelque chose de réconfortant après cette longue absence de spectacle dans l’amphithéâtre. Puis, la chanson This Suffering nous a transporté dans un sentiment précovid alors que rien ne semblait alors pouvoir notre quotidien. Un sentiment de normalité a empli la salle. 

« Est-ce que c’est réellement en train d’arriver? », a lancé le chanteur avant d’entamer I Beg to Differ (This Will Get Better). Oui, avait-on le goût de lui répondre. 

Joyeux mélange

Le spectacle a été un joyeux mélange des pièces de leur plus récent album, Crisis of Faith. Les nouvelles chansons alternaient avec celles qui ont fait la renommée de Billy Talent. Afraid of Heights a été une entrée fort appréciable avant Fallen Leaves. 

Reste que les River Below, Rusted from the Rain et Surrender touchaient dans le mille chaque première note. Les spectateurs étaient beaux à voir à chanter le refrain de Devil on My Shoulder. Alors que Red Flag a soulevé la foule. 

Parmi les nouvelles pièces interprétées, soulignons The Wolf, un air intense même s’il était légèrement plus mollo que ce à quoi nous a habitué la formation. End of Me avait un refrain intéressant, mais aussi légèrement moins rock. Forgiveness I + II nous a transporté dans un roadtrip à moto.

La soirée s’est terminée avec Devil in a Midnight Mass, Viking Death March et Try Honesty.

Un Benjamin, toujours attachant

Benjamin Kowalewicz n’avait rien perdu de ses habitudes attachantes. Il a parlé à plusieurs reprises en français. Le chanteur a interpellé Gary Bettman en lui demandant de ramener une équipe de hockey de Québec, étant lui-même un fan de hockey. Il a aussi eu droit à son traditionnel chandail des Nordiques!

« Ce fut quelques années difficiles. Ce n’est pas terminé. Il faut encore se protéger, mais cette soirée comble mon cœur. Merci beaucoup! », a lancé le chanteur de Billy Talent, vêtu d’un t-shirt noir avec un cœur rouge sur le dessus. Il a également livré un message touchant à la fin du spectacle, demandant aux gens d’être bienveillant les uns envers les autres et avec soi-même après les épreuves de la pandémie qui nous a malmenés. 

Rise Against : rassembleur

Avec son punk rock énergétique, Rise Against a su rassembler les spectateurs. Le groupe de Chicago a mis la table avec la pièce Prayer of the Refugee. Il n’en fallait pas plus pour que les premiers rythmes soulèvent instantanément la foule. On la sentait déjà enthousiaste et excitée de voir (ou de revoir enfin!) un spectacle au Centre Vidéotron. La première chanson annonçait joyeusement la suite qui s’est poursuivie avec les pièces The Violence et Talking to Ourselves. 

Il faut dire que la formation américaine était également fort heureuse d’être de retour à Québec. « Vous nous avez manqué! Vous nous avez toujours montré beaucoup d’amour », s’est confié le chanteur Tim McIlrath. Il a rappelé que la connexion entre le groupe et Québec a cliqué dès la première rencontre. Le band a ensuite entamé Satellite qui a été chanté en chœur avec le public. (ce qu’il a d’ailleurs fait à plusieurs reprises)

Rise Against n’a jamais offert de temps mort. Help is on the Way, Collapse, Ready to Fall, Re-Education et Give it All ont fait vibrer le Centre Vidéotron. Soulignons la jolie Swing Life Away interprétée par le chanteur à la guitare électrique. Leurs nouvelles chansons ont tout aussi été accrocheuses et enlevantes, dont la dynamique, New Generation. Le chanteur a eu une pensée pour les Ukrainiens avant de conclure avec Savior.