À l’occasion du 12 août, la journée J’achète un livre Québécois, le Carrefour vous fait découvrir des librairies indépendantes de la Ville de Québec. La Librairie Morency est située sur la 3e Avenue à Limoilou depuis 3 ans et offre une vaste sélection littéraire.
Par Juliette Nadeau-Besse
Les œuvres québécoises seront évidemment mises en valeur dans la Librairie Morency à l’occasion de la journée J’achète un livre québécois, bien que les clients aient généralement une idée des livres qu’ils souhaitent se procurer. La journée du 12 août invite les citoyens à acheter un livre québécois, afin d’encourager les auteurs d’ici et les librairies de quartier.
« Ça a fait connaître pleins d’auteurs, puis durant l’année ça continue parce que les gens continuent d’acheter des livres québécois. Les gens ont découvert cette littérature-là qu’ils ne connaissaient pas et qu’ils ne pensaient pas qui pouvait être aussi intéressante, » constate Élisabeth Morency, propriétaire de la Librairie Morency, au sujet du 12 août.
Élisabeth Morency a ouvert la Librairie Morency il y a trois décennies. À l’époque, le local était situé sur la rue Saint-Jean. La boutique s’est déplacée aux Promenades Beauport pour quelques années, puis s’est établie à Limoilou le 30 juillet 2019. « C’est actuellement le quartier le plus hot, c’est là où se passent plein d’activités! » juge la propriétaire.
Un service sur mesure
Ce qui distingue la Librairie Morency, c’est sans contredit le service, estime la libraire. « On est des gros lecteurs, donc on est capables de bien suggérer les clients, » explique Élisabeth Morency. Elle-même grande connaisseuse de romans policiers, son équipe est fière de pouvoir conseiller les lecteurs selon leurs préférences personnelles.
« On suit le courant. Depuis quelques années, c’est la littérature autochtone et féministe. On est à l’affût de savoir ce qui s’en vient, » explique la fondatrice. De plus, la section jeunesse de la librairie est particulièrement vaste et bien circonscrite au fond de la boutique. Une grande variété d’œuvres québécoises y est également mise en vedette.
Le défi de l’indépendance
« Je pense que les gens qui travaillent en librairie, ce sont des maniaques de littérature, parce que malheureusement on devient pas très riches en librairie, » explique Élisabeth Morency. La particularité des librairies indépendantes est qu’elles n’ont aucun financement gouvernemental ou externe.
La Librairie Morency est une librairie agréée par le Ministère de la culture. Cela signifie qu’elle doit respecter certaines normes (ex. quotas de livres québécois, poésie, livres étrangers). En retour, la Librairie Morency peut approvisionner divers établissements comme les bibliothèques et écoles. « C’est ça qui nous protège, » explique la propriétaire, puisque les petites librairies ne survivraient pas nécessairement aux géants commerciaux et du web autrement.
Bien que l’affluence se stabilise actuellement, Élisabeth Morency a constaté un fort engouement pour la lecture depuis le début de la pandémie. « On est allés chercher des nouveaux lecteurs, et on est allés chercher des gens qui lisaient, mais qui ne lisaient plus, » explique la libraire. La propriétaire exprime beaucoup d’optimisme pour la prospérité des librairies.
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