De passage à Québec pour supporter les militants de Québec solidaire, Manon Massé précise les enjeux de l’élection qui préoccupent selon elle les citoyens de Québec.
Condamnant à la fois le discours de continuité de la Coalition Avenir Québec et celui du changement du Parti conservateur du Québec, la députée solidaire est confiante.
Manon Massé croit que la CAQ a gouverné « en continuité avec les autres partis et décisions prises par le passé ». « On a vu leur échec en santé, au niveau du logement, au niveau de l’environnement », soutient-elle.
Manon Massé rétorque au triomphe caquiste anticipé par les sondages que le réel sondage est le 3 octobre prochain, rappelant les gains solidaires obtenus durant la dernière campagne électorale.
« Nous on fait notre travail, lance-t-elle. Les québécois(e)s méritent mieux que ce qu’ils ont actuellement. »
La question du transport
Sans surprise, la députée solidaire condamne l’opposition nette d’Éric Duhaime au projet du tramway. Elle affirme continuer d’appuyer fermement Bruno Marchand et ne remet pas en question le financement provincial du projet.
« Monsieur Duhaime parle comme quelqu’un d’un autre siècle, lance-t-elle. Notre Capitale-Nationale au Québec, de notre pays, n’a pas de transport structurant. D’entrée de jeu, il est dans les patates. »
Manon Massé reconnait le problème de congestion entre les deux rives et affirme que son parti proposera durant la campagne un projet concret de transport structurant. Elle précise que la candidature d’Étienne Grandmont dans Taschereau, directeur général et porte-parole d’Accès transports viables, « n’y est pas pour rien ».
Au sujet du 3e lien, elle affirme que la science démontre que le problème de congestion ne peut pas être réglé par l’ajout de voies autoroutières.
« Ce que ça prend, c’est du transport collectif qui va permettre aux gens de dire « Moi je laisse ma voiture et je me laisse transporter », ajoute-t-elle. On parle d’une attitude responsable du 21e siècle. »
La question de l’indépendance
Malgré qu’il soit possible de supposer que la perte de vitesse du Parti Québécois comme voix souverainiste puisse être dû au caractère inactuel de la question, Manon Massé soutient son importance et l’intérêt que les électeurs lui portent.
« Depuis 16 ans, nous avons à chaque campagne électorale mis l’indépendance au coeur de notre programme, assure-t-elle. Quand j’entends que l’indépendance du Québec ça n’intéresse plus les gens, je ne sais pas où est-ce qu’ils sont parce qu’à Québec solidaire, il y a énormément de jeunes qui savent bien que si on veut lutter adéquatement contre les changements climatiques, on a besoin d’avoir tous nos pouvoirs. »
La députée solidaire note aussi que les gens de son parti sont fiers d’être Québécois, « mais pas en excluant des gens comme certains le pensent ». Elle nomme ainsi que les premières nations devraient faire partie de « l’énergie d’autodétermination » du Québec.
« L’indépendance, c’est un des outils dont on a besoin pour atteindre nos objectifs, soit de combattre la crise climatique, mais aussi la crise du logement », conclut sur cet enjeu Manon Massé.
La question du logement et des services de garde
Au niveau national, la députée solidaire précise que ce sont les problèmes de la crise du logement et de l’accès aux services de garde qui sont soulevés par les électeurs systématiquement.
Le Québec vit à cet égard d’après elle « une page triste de son histoire ». « Les femmes restent à la maison, lance Manon Massé. Je pensais qu’on avait réglé ça dans les années 80. »
La question environnementale
Pour la députée, il ne fait aucun doute que la question de l’urne dans le secteur Limoilou est celle de la qualité de l’air.
« On a vu que les gouvernements successifs ont abandonné les gens des quartiers comme Limoilou », affirme-t-elle en rappelant la saga de la norme du nickel.
Le choix dans Jean-Lesage se trouve selon Manon Massé entre le député solidaire actuel Sol Zanetti ou « un caquiste qui va accepter comme les autres que dans le fond, c’est pas grave s’il y a une norme plus élevée ».
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