Une conférence sur le développement durable des sites de l’UNESCO a été tenue dans le cadre du Congrès mondial de l’Organisation des villes du patrimoine mondial (OVPM).
Par Mélissa Gaudreault
Lors de la première partie de cette conférence, Ellie Haine, agente de programme au département des sciences naturelles pour la Commission canadienne pour l’UNESCO, a parlé d’une étude conjointe entre le Canada et le Royaume-Uni de deux ans qui a observé l’état des sites de l’UNESCO, identifié les problématiques et fait des recommandations dans un objectif de préservation et de pérennité.
Elle a débuté en expliquant les trois types de sites : les sites du patrimoine mondial, les réserves de biosphère et les géoparcs mondiaux.
Les trois buts des réserves de biosphères sont la conservation de la biodiversité, la promotion d’un développement durable local et offrir un soutien pour l’éducation et la recherche associé à la conservation et le développement durable des sites de l’UNESCO. Il y en a 19 au Canada, la première ayant été désigné en 1978 et la plus récente en 2021.
Les géoparcs mondiaux ont pour objectif de promouvoir et protéger l’héritage de la terre et son histoire à travers le temps. Le rocher Percé en est un exemple. Ils servent aussi à développer l’économie local par le tourisme.
L’UNESCO s’est donné jusqu’en 2030 pour accomplir son objectif de développement durable de ses sites par le biais des éléments suivants : la population, la planète, la prospérité, la paix et le partenariat.
Les résultats de l’étude serviront notamment pour relever les défis rencontrés dans la préservation du patrimoine, la collaboration avec l’UNESCO et entre les différents sites.
Plusieurs sites sont menacés par diverses choses (ex.: Feu de forêt au Lac Waterton, inondation à l’Abbaye de Fountains, etc.). Par exemple, certaines espèces et la biodiversité mettent en danger les sites naturels.
Les principales menaces pour tous les types de sites confondus sont : le manque de ressources financières, les effets du tourisme, les tempêtes, les inondations, l’industrie forestière et les espèces envahissantes. Le manque de données et d’outils ainsi que la COVID-19 ont un impact sur la préservation des sites.
C’est un problème non seulement pour les sites, mais également pour la communauté.
Il y a quatre dimensions au développement durable des sites : le développement économique, inclusion sociale, protection de l’environnement et la préservation de la culture.
Les experts ayant participé à l’étude font donc quatre recommandations dans l’optique de développement durable du patrimoine :
- Améliorer les opportunités pour les échanges de connaissances et la mobilisation de ressources ;
- Développer des réseaux thématiques multi-désignations de sites désignés par l’UNESCO ;
- Offrir une formation pour les gestionnaires des sites de l’UNESCO sur la collecte, l’analyse, la gestion et l’échange de données ;
- Renforcer la capacité en ressources humaines et financières des sites désignés de l’UNESCO.
Des sites de l’UNESCO au Québec
Sites patrimoniaux
- Arrondissement historique du Vieux-Québec
- Parc National de Miguasha
Réserves de biosphères
- Mont Saint-Hilaire
- Charlevoix
- Lac Saint-Pierre
- Manicouagan-Uapishka
Géoparcs
- Percé
L’histoire patrimoniale de la Ville de Québec
L’Arrondissement historique du Vieux-Québec a été ajouté sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO le 3 décembre 1985. C’est le premier site urbain situé au nord du Mexique à avoir reçu cette distinction.
Un médaillon de bronze de trois mètres de diamètre a été installé sur le parvis de l’Hôtel de ville en 2015 pour commémorer le 30e anniversaire.
C’est également à Québec en 1991 qu’a eu lieu le premier Congrès international des villes du patrimoine mondial. C’est ensuite en 1993 qu’a été créé l’Organisation des villes du patrimoine mondial (OVPM) à Fès, au Maroc. L’OVPM compte aujourd’hui 250 villes de partout dans le monde.
Le 8 septembre est célébrée comme la Journée internationale des villes du patrimoine depuis 1995 ; des activités en lien avec le patrimoine sont actuellement offertes dans la Ville de Québec.
Commentez sur "Assurer la pérennité des sites de l’UNESCO"