En cette période électorale qui a ravivé le débat sur le tramway et dans le contexte actuel de diminution de services au RTC, voici un résumé des propositions phares des cinq partis politiques concernant le transport collectif à Québec.
Poursuivre le tracé du tramway
PQ : Le Parti québécois a annoncé ce lundi qu’il s’engageait à entamer la phase 2 du tramway vers Charlesbourg. Il s’est donc joint au Parti libéral et à Québec solidaire qui ont émis cette promesse plus tôt dans la campagne.
PLQ : Plus précisément, le PLQ souhaite rétablir le tronçon vers Charlesbourg pour desservir adéquatement la couronne nord. À cela s’ajouterait une liaison de la première phase avec le nord et la Rive-Sud, soit les secteurs de Lebourgneuf, de l’aéroport et de Lévis.
QS : Dans leur plan « Révolution transport à Québec », QS s’engage aussi à réaliser la ligne 2 du tramway pour le relier au secteur de Charlesbourg ainsi que le connecter à l’aéroport Jean-Lesage.
PCQ : Par ailleurs, le Parti conservateur est le seul qui souhaite reculer sur le projet du tramway. S’il est élu le 3 octobre prochain, il s’engage à le suspendre et à réviser les alternatives, « dont la décentralisation des lieux de travail d’une partie des 50 000 fonctionnaires de la Capitale nationale ».
S’il juge la proposition du tramway comme « viable », le PCQ effectuera ensuite un référendum auprès des citoyens de l’agglomération de Québec.
CAQ : Du côté de la Coalition Avenir Québec, le parti propose un projet de Réseau express de la Capitale (REC). Il inclut notamment le développement d’une ligne de tramway de Cap-Rouge à D’Estimauville.
Autobus
QS : Sous un gouvernement solidaire, ce sont deux lignes de services rapides de bus dans l’axe du boulevard Charest et vers le nord-ouest qui seraient développées.
CAQ : Dans son programme pour la Capitale-Nationale, la CAQ promet « une amélioration de la desserte des banlieues en matière de transport en commun par l’élargissement des autoroutes régionales et l’ajout de voies réservées au transport collectif ».
De plus, un gouvernement de la CAQ installera une passerelle piétonne pour assurer une connexion de la gare de train de Sainte-Foy au pôle d’échange du REC.
PLQ : Par ailleurs, le PLQ souhaite implanter, graduellement et partout au Québec, le Passeport mobilité, une application et une carte de mobilité universelle utilisable dans tous les services de transports durables du Québec.
Gratuité
PLQ : Le Parti libéral s’engage à rendre la traverse Québec-Lévis gratuite pour tous, ainsi que les transports en commun pour les étudiants et les aînés de 65 ans et plus. C’est le gouvernement du Québec qui se chargerait de financer la mesure et non les sociétés de transport. Celle-ci se concrétiserait en 2024 au coût estimé de 215 millions de dollars par année.
PCQ : Du côté du Parti conservateur du Québec, il propose un projet-pilote de transport en commun gratuit pour tous dans la région de Québec. Le but est « de mesurer l’appétit réel des citoyens pour le transport en commun » pour « déterminer quel est le meilleur projet aux meilleurs coûts ». Ce sont 80 millions de dollars qui seraient investis pour ce projet-pilote.
PQ : Le Parti québécois propose pour sa part la création d’une « PasseClimat » qui permettrait aux détenteurs d’avoir accès aux services de transport en commun pour 365$ par année. Le coût estimé de cette mesure serait d’environ 150 à 180 millions de dollars par année.
QS : Finalement, Québec solidaire s’engage à réduire la tarification des transports collectifs de 50% dans une perspective de gratuité à plus long terme.
Alternatives au 3e lien autoroutier
CAQ : Quant à la place réelle du transport en commun dans le projet du 3e lien de la CAQ, ce n’est pas encore tout à fait clair. Le tunnel serait lié au tramway et comprendrait quatre voies de circulation. La CAQ s’engage toutefois dans sa plateforme à « faciliter l’harmonisation des services des sociétés de transport en commun de Québec et de Lévis ».
PCQ : Pour le Parti conservateur, il réitère son appui au troisième lien entre la Capitale-Nationale et la Rive-Sud et s’engage à le réaliser à l’est en passant sur l’Île d’Orléans.
Le parti promet aussi de réaliser « des études approfondies et de tenir des consultations publiques pour déterminer le design des ponts, notamment en lien avec le transport en commun, les cyclistes, les piétons, les accès, les coûts de construction et le meilleur emplacement pour le deuxième pont ».
Le chef conservateur Éric Duhaime estime le coût du son projet de 3e lien entre 3 et 5 milliards de dollars.
QS : Sans surprise, Québec solidaire s’oppose fermement à un troisième lien. Le parti opterait plutôt pour un nouveau SRB (service rapide par bus) qui débuterait au centre-ville de Lévis jusqu’à l’ouest de Québec, en passant par le pont de Québec.
Le parti évalue ses investissements totaux pour le transport en commun à 5,3 M$.
PLQ : Le Parti libéral suggère une future (troisième) ligne du tramway pour relier Québec à Lévis. Par contre, l’idée d’un tunnel sous-fluvial n’est pas écartée. Des détails seront dévoilés d’ici le 3 octobre.
PQ : Du côté du Parti québécois, c’est une ligne de train léger de 15 km empruntant un tunnel sous-fluvial sur 7 km qui est proposée. Le train léger relierait Lebourgneuf et les centres-ville de Québec et de Lévis pour servir les secteurs Pierre-Bertrand, Vanier et ExpoCité, et possiblement Loretteville.
Les coûts du projet de ligne Lebourgneuf-Lévis sont estimés à environ 4-5 milliards de dollars et l’échéancier entre six et huit ans, de son évaluation à sa réalisation.
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