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L’opposition veut une augmentation « raisonnable » du salaire des élus municipaux

Claude Villeneuve seconde le maire de Québec qui annonçait ce mercredi que la hausse salariale des élus municipaux sera limitée en deçà du plafond que permet le règlement.

En effet, on apprenait que le calcul à partir de l’indice des prix à la consommation (IPC), soit l’inflation, pourrait autoriser une augmentation salariale de 6 à 7 % en 2023.

Bruno Marchand a tenu à clarifier la situation hier. Il estime que cette augmentation n’est « pas acceptable » compte tenu du contexte inflationniste exceptionnel que vivent les Québécois.

« Ce n’est pas vrai que les élus municipaux vont se gâter pendant que tout le monde en arrache », commente quant à lui Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord. Son parti s’entendra éventuellement avec l’administration Marchand pour fixer un plafond raisonnable.

Se fier à l’inflation est raisonnable selon Jackie Smith

La cheffe de Transition Québec soutient d’abord qu’elle n’a pas été consulté concernant le dossier, alors que le maire a affirmé hier avoir parlé aux partis d’opposition.

« L’inflation c’est réel, note-t-elle. Si on n’augmente pas les salaires au taux d’inflation, on donne une diminution de salaire réel. »

D’après Jackie Smith, aller de l’avant avec une hausse en deçà de l’inflation serait au préjudice des employés de la Ville. Dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, elle estime que la Ville doit demeurer un milieu de travail attrayant.

« Ça ne devrait pas être un privilège, ça devrait être normal », poursuit-elle. L’administration sortante adopte selon la cheffe de Transition Québec « une logique inversée ».

Cela dit, Jackie Smith assure « ne pas être en politique pour le salaire », mais soutient que cela risquerait de « rendre sa vie plus difficile ».

Un règlement périmé ?

La limite exacte de la hausse salariale que souhaite Bruno Marchand pour les élus à Québec n’est pas encore connue. Notons que selon les prévisions de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, les augmentations salariales seront de 4,1 % en 2023 au Québec.

L’administration municipale pourrait opter soit pour une révision du règlement ou pour un amendement. Notons que le règlement date du contexte économique des années 80.

Hausse des taxes aux commerçants

Le maire de Québec a aussi annoncé ce midi vouloir limiter la hausse des taxes résidentielles et commerciales à 2.5 % en 2023. Ce plafond occasionnera « un manque à gagner de 40 M$ ».

« Alors que le manque de financement oblige le RTC à couper des services et hausser les tarifs, il est irresponsable de priver les coffres de la Ville de 40 M$ », commente Jackie Smith.

Claude Villeneuve déplore que l’administration Marchand « revienne sur son engagement de campagne de baisser les taxes, alors que l’inflation est galopante ». « C’est un très mauvais signal à envoyer d’augmenter les taxes », affirme-t-il. Selon lui, la période économique impose de venir en aide aux commerçants.

« Je trouve qu’on les laisse un peu tomber », continue le chef de l’opposition.

Toutefois, il précise aussi que la hausse de 2,5 % était l’engagement de son parti en campagne électorale et avait été critiqué par Bruno Marchand. Il se demande « pourquoi il a changé de cap ».

Par ailleurs, Claude Villeneuve se demande si cette hausse servira à rembourser la dette, puisque Bruno Marchand a aussi annoncé aujourd’hui son engagement à diminuer le ratio de la dette (de 96%) à 70% d’ici 2030.

« Ce n’est pas faire de la politique autrement », conclut le chef de Québec d’abord en ajoutant qu’avec ses annonces d’aujourd’hui, il ne croit pas que Bruno Marchand aurait été élu maire de Québec.

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