Le Salon du livre des Premières Nations se tiendra, pour sa 11e édition, du 17 au 20 novembre à la Maison de la littérature, au Morrin Centre et à la salle Multi. Kwahiatonhk ! se donne pour mission de développer et promouvoir la littérature autochtone.
Par Estelle Lévêque
« Chaque nouvelle édition est une évolution de la précédente. Après 10 ans, on doit pouvoir s’amuser un peu avec la forme », affirme Louis-Karl Picard-Sioui, directeur général du SLPN. Plus qu’un salon du livre conventionnel, l’événement s’affirme comme un des principaux festivals de littérature autochtone.
L’événement sera ponctué de rencontres avec les auteurs mais également avec des éditeurs et chercheurs. « Un des objectifs du salon au départ, c’était de légitimer l’existence même de littérature autochtone. C’est en travaillant avec les éditeurs et chercheurs que la littérature autochtone va exister réellement aux yeux du public au Québec », poursuit M. Picard-Sioui.
Un salon du livre qui propose de nombreuses activités
Des conférences, tables rondes et entretiens plus intimistes avec des professionnels de la littérature autochtone sont accessibles gratuitement, sur réservation. Ainsi, seront présents, parmi une vingtaine d’auteurs, l’ethnologue et écrivaine Isabelle Picard, mais également l’auteur et journaliste Waubgeshig Ric et l’écrivain innu Michel Jean.
Au Morrin Centre, le public pourra se procurer et faire dédicacer les œuvres de nombreux auteurs. Pour une touche de nouveauté, cette partie du festival sera animée par le Dj William C. Wikcemna Yamni Ake Wanz.
Enfin, à la salle Multi, auront lieu différents spectacles les jeudi, vendredi et samedi soirs. Pour la soirée d’ouverture, le spectacle Kwatendotonnionhk parlera de poésie et légendes. Le happening littéraire autour du livre de J. D. Kurtness Bienvenue, Alison animera le vendredi soir. Enfin, le samedi se tiendra la soirée du cabaret littéraire Kwahiatonhk !
Faire connaître globalement la mission de Kwahiatonhk !
En plus des événements dans la ville, le SLPN rend accessibles virtuellement plusieurs des activités organisées. « Notre mission est globale. On a notre événement annuel, mais on est toujours à la recherche de nouvelles façons de rejoindre le public. »
L’édition virtuelle de 2020 avait rassemblé 10 fois plus de participants que les éditions précédentes en présentiel. En plus des participants québecois, la version en ligne a permis à Kwahiatonhk ! de s’adresser à des auditeurs au Canada, en Europe, ainsi qu’en Polynésie française.
Ainsi, une série de balados académiques Lire en relation seront rendus disponibles à compter du 17 novembre sur le web. Également, ceux qui ne pourraient se rendre aux événements en personne auront accès en live Facebook à plusieurs entretiens au sujet de la littérature autochtone, en français et en anglais.
La littérature autochtone dans le milieu de l’apprentissage et de l’enseignement
« La littérature a ça de magique : transcender, être une porte ouverte sur des cultures. Au sujet de l’évolution de la littérature autochtone, il y a encore des champs à ouvrir. Par exemple, au moment où l’on se parle, les littératures autochtones ne sont pas étudiées à l’école, ni au primaire ni au secondaire », déplore Louis-Karl Picard-Sioui.
Il félicite cependant la volonté grandissante de la part des professeurs de faire connaître ces auteurs. S’ajoute à cela la création de chaires en enseignement sur les littératures autochtones à l’université Laval. « Les professeurs de français de demain au secondaire auront des références en littérature autochtone s’ils le veulent. C’est une belle base. »
En conclusion, pour découvrir les actions de Kwahiatonhk ! et découvrir les auteurs du l’édition 2022 du Salon du livre des Premières Nations, consulter la programmation de l’événement et visiter le site internet de l’organisme.
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