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Québec demande à être reconnue comme « région de biosphère » 

Vue aérienne sur le port de QuébecVue aérienne sur le port de Québec. Crédit photo : Philippe Moussette.

En marge de la tenue de la COP15, la Ville de Québec entreprend des démarches pour obtenir la désignation internationale de région de biosphère par l’UNESCO.

Si elle obtient ce titre, Québec sera la première grande ville et capitale nationale à obtenir cette reconnaissance en Amérique du Nord.

« Québec dispose déjà d’un patrimoine naturel considérable, il doit devenir un objet de première fierté pour l’ensemble de la population », déclare le maire de Québec Bruno Marchand.

La Ville voit dans la reconnaissance de la biodiversité un « outil de résilience » et s’engage à placer la protection de la nature au cœur des objectifs de son plan d’urbanisme.

La secrétaire générale de la Commission canadienne pour l’UNESCO, Roda Muse, a d’ailleurs salué l’intention de la Ville de Québec.

Qu’est-ce qu’une « région de biosphère » ?

Les régions de biosphère de l’UNESCO sont considérées comme des « lieux d’apprentissage du développement durable ». La Ville de Québec explique que « ces lieux innovants » permettent de trouver des solutions locales « pour que les humains et la nature puissent prospérer ensemble ».

Ces régions sont composées de trois zones. L’aire centrale comprend une zone strictement protégée. Une zone tampon est utilisée pour des activités compatibles avec des pratiques écologiquement viables. Finalement, l’aire de transition est la zone où les communautés encouragent des activités économiques et humaines durables.

Il existe actuellement 738 régions de biosphère dans 134 pays, dont 19 au Canada et quatre au Québec (le Mont-Saint-Hilaire, Charlevoix, le Lac Saint-Pierre et la région de Manicouagan-Uapishka).

Concilier « développement » et « protection »

En entreprenant un processus de désignation de région de biosphère, la Ville de Québec indique qu’elle souhaite « mobiliser la communauté locale autour d’objectifs communs pour la protection, la préservation et la restauration des milieux naturels ».

Par ailleurs, le processus engagera un dialogue régional entre la Nation huronne-wendat, la Communauté métropolitaine de Québec (CMQuébec) et les organismes de conservation.

En effet, on peut lire dans les caractéristiques d’une région de biosphère qu’elle « intègre la diversité culturelle et biologique, en particulier le rôle des connaissances traditionnelles dans la gestion des écosystèmes ».

Les entreprises privées et les citoyens seront aussi invités à échanger « autour d’une vision commune de rapprocher les résidants de la nature ».

Une cible de conservation ambitieuse

De plus, la Ville s’engage à travailler de pair avec les acteurs régionaux dans le but d’atteindre la prochaine cible mondiale de conservation de 30 % de milieux naturels d’ici 2030.

La protection des milieux naturels et des écosystèmes sera donc un pilier de son plan d’urbanisme en révision, soutenu par une stratégie en matière de biodiversité. Le maire de Québec en a d’ailleurs fait l’annonce devant plus de 300 personnes dans le cadre de la COP15.

« Notre stratégie en matière de biodiversité sera une formidable occasion de dynamiser toutes les actions de notre administration pour assurer une qualité de vie durable à la population de Québec », soutient le maire Marchand.

La stratégie s’articulera autour de trois grands principes, soit la protection des écosystèmes et des milieux naturels, la connexion des milieux naturels par la création de corridors écologiques et l’adoption de pratiques de design urbain facilitant et encourageant l’accès à la nature.

Les détails de la stratégie seront rendus publics en 2023.

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