Émilio De Angelis, jeune avocat de 25 ans travaillant pour la firme DS Avocats, située au 580, rue Grande-Allée Est, nous parle de son parcours atypique et de son métier.
Par Mélissa Gaudreault
Il n’était pas destiné à devenir avocat ; il a fait ses Sciences naturelles au cégep et il n’a pas aimé cela.
Ce dernier a d’abord choisi d’étudier en droit parce que des gens de son entourage lui avait dit qu’ils le verraient faire ce métier. Il est tombé en amour avec la profession pendant ses études et encore plus depuis qu’il travaille.
Après avoir gradué et fait son barreau en 2021, il a été engagé comme stagiaire pendant six mois chez DS Avocats, une firme en droit des affaires, puis officiellement engagé comme employé à temps plein.
« J’ai toujours aimé les affaires. En droit des affaires, t’essaies de trouver une solution pour ton client, de l’aider à vendre sa business ou d’en acheter une. Au final, le client est content. T’es toujours en mode solution et en train d’essayer de le protéger le plus possible. » – Émilio De Angelis
Il a été amené à rencontrer plusieurs cabinets d’avocats pendant son BACC à l’Université Laval dans plusieurs circonstances, mais il n’avait pas vraiment entendu parler de DS Avocats avant que l’un de ses amis qui travaillait au sein de la firme lui en parle.
La firme lui semblait intéressante, car elle touchait au domaine des affaires qu’il aimait beaucoup, il aimait l’ambiance de travail, le travail d’équipe et le côté humain. C’est ce qui l’a convaincu de postuler et de travailler pour cette firme en particulier.
Son travail
Le jeune avocat aime son travail pour plusieurs raisons, comme « le fait que tu peux partir avec une petite entreprise et grandir avec elle, bâtir des relations et même faire des deals avec elle », déclare-t-il.
« Dans le droit des affaires, il y a plusieurs aspects. Tu peux avoir le financement d’entreprises. Par exemple une entreprise qui veut acheter une autre entreprise va souvent demander du financement d’une banque ou une marge de crédit ou autre. Il y a aussi le volet fusion et acquisition d’entreprises. Quand quelqu’un veut acheter ou vendre une entreprise, on révise tous les contrats, on doit faire une vérification diligente (litiges, contrats ou d’autres éléments liés à l’entreprise). On a aussi un volet fiscalité. On peut avoir des médecins qui veulent avoir une planification fiscale pour au bout du compte sauver de l’impôt. » – Émilio De Angelis
Dans le cas d’un financement, l’avocat représente l’institution bancaire, tandis que pour une fusion ou acquisition il défend les intérêts de l’acheteur.
Bien qu’il ne soit qu’au début de sa pratique, il a l’occasion de toucher à plusieurs choses au sein de la firme, ce qui est rare dans le domaine du droit où on doit souvent se spécialiser.
« Au départ, les clients vont parler directement aux associés avec plus d’expérience. Ces avocats-là vont ensuite nous donner un travail, par exemple de vérifier un contrat, d’identifier les éléments à modifier et faire les modifications. »
Il travaille sur plusieurs dossiers en même temps et doit être capable de gérer un dossier urgent sans non plus trop délaisser ses autres dossiers et il a l’occasion de gérer des petits dossiers seul, ce qui lui permet de développer des réflexes et des relations avec les clients.
Questions personnelles
À quoi ressemble une journée de travail?
« Souvent, j’arrive vers à peu près 8h au bureau. Je regarde mes courriels ou je classe ceux que j’ai pas eu le temps de classer la veille et après ça je fais mes mandats de la journée. Je vais rédiger un contrat, je vais faire mes recherches, je vais faire mes mandats, je vais faire des appels, je peux avoir des rencontres avec des clients, j’ai des nouveaux dossiers qui rentrent dans la journée. Des fois il y en a qui sont en urgence, donc tu dois tout laisser de côté mais en même temps tu peux pas tant laisser le reste de côté. C’est d’essayer de tout balancer ça pour que t’arrives au bout du compte dans les bons temps. »
Y a-t-il a des personnalités connues qui travaillent pour la firme?
Martin Cauchon (ancien ministre au fédéral) et Nicolas Di Iorio (ancien député Chambre des communes).
Quels emplois exerçais-tu avant d’être avocat ?
« J’ai toujours été serveur dans des restos. J’adorais ça parce que t’as tout le temps le côté avec le public, tu parles avec les gens, il y avait les clients réguliers qui revenaient à chaque année (je travaillais juste pendant l’été). J’ai aussi été serveur dans un hôtel pendant mon bacc. »
Retrouves-tu cette relation avec le public dans ton métier?
« Je retrouve plusieurs aspects comme comment aborder les gens, comment leur parler pour qu’ils te fassent confiance et qu’ils fassent affaire avec toi. Notre job c’est aussi ça. C’est d’aller dans les événements, de parler aux gens, de se faire connaitre. C’est aussi de gérer des clients qui sont pas contents, qui peuvent être stressés et vouloir tout faire vite, de les calmer, de savoir quoi leur dire pour les rassurer. Je retrouve ça dans les deux métiers. »
À quoi ressemble tes dépenses en habits professionnels?
« Ici on n’est pas obligé de porter le nœud papillon ou la cravate à chaque jour, mais c’est vrai qu’on porte une chemise, un veston, un pantalon. J’avais acheté pas mal mon stock avant le barreau parce que j’en ai eu besoin à l’université. J’ai 4-5 vestons, 6-7 chemises, 5-6 pantalons et je fais des rotations. Ça m’a coûté cher dans le temps, mais là ça me coûte moins cher. »
Dans quel quartier habites-tu et comment te déplaces-tu pour aller travailler?
« J’habite à Saint-Roch. Je suis sur Charest Est à côté du palais, donc ça me prend top chrono 7 minutes me rendre au bureau. Je me déplace en auto, parce qu’on a un stationnement et parce qu’il y a une bonne côte à monter. »
Quels sont tes origines?
« J’ai des origines italiennes du côté de mon père, c’est mon arrière-grand-père. Je crois qu’il vient de Naples. J’ai jamais habité là ni visité, mais j’ai l’intention d’y aller dans les prochaines années. »
Commentez sur "Le droit des affaires expliqué par un jeune avocat"