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Dans les coulisses du métier de pompier

pompier tomeeLe métier de pompier est plus complexe que l'on pense et bien plus nécessaire que l'on ne le réalise. (Photo : Mélissa Gaudreault)

Tomee Poitras-Blouin, un jeune pompier de 31 ans de la caserne 17 de Beauport située au 2681, Boulevard Louis-XIV, nous fait découvrir ce que c’est réellement d’être un pompier.

Par Mélissa Gaudreault

Il est pompier depuis 2010, mais il travaille à Québec seulement depuis 2019.

« Ça a toujours été mon objectif d’être pompier à Québec. J’ai été à d’autres endroits avant et quand j’ai eu l’occasion je suis entré à Québec. Au début, on est pompier temporaire donc on ne choisit pas notre caserne, mais quand je suis tombé pompier permanent j’ai pu appliquer pour la caserne ici. Je viens de Beauport donc c’était logique d’appliquer ici. »

Il a à peu près toujours su qu’il voulait devenir pompier, mais c’est au secondaire que son choix de carrière s’est précisé.

« C’est au milieu du secondaire que ça s’est confirmé que je voulais être pompier. J’allais à l’École La Seigneurie et ma prof en orientation m’avait organisé une journée dans une caserne de Lévis. C’est là vraiment que j’ai vu comment ça se passait à la caserne et que je me suis dit que c’était ça que je voulais faire. » – Tomee Poitras-Blouin

Ce qu’il aime de son métier est son équipe de travail, l’ambiance, d’aider les gens et de se sentir utile.

La caserne de Beauport fait partie des 16 casernes de la Ville de Québec, qui sont réparties sur le territoire afin que le temps de réponse sur un appel soit le plus rapide possible. Toutes les casernes agissent sur les opérations standards et certaines ont des spécialités en plus ; celle de Beauport s’occupe du sauvetage nautique (ex. : fleuve Saint-Laurent, rivière Montmorency, Lac Saint-Charles, etc.).

Il y a quatre équipes de trois pompiers plus un officier à la caserne qui se relaient entre les quarts de travail et des chefs d’opération sur le terrain qui supervisent le tout.

Le métier de pompier comporte de nombreux défis. Il consiste en bonne partie en la résolution de problématiques et « le principal défi c’est probablement de garder son sang-froid et de rester calme dans des situations qui sont parfois difficiles », déclare Tomee Poitras-Blouin.

Il y a un certain travail qui est fait avant d’être appelé pour être prêt à toutes éventualités. Ensuite, c’est de résoudre la situation au meilleur de ses capacités et après, c’est de réfléchir au travail réalisé et à analyser ce qui a été fait pour s’améliorer.

Un pompier comme lui prend part à plusieurs types d’opérations comme des visites de résidences pour vérifier si les avertisseurs de fumée fonctionnent (à l’été), des alarmes incendies (la majorité des appels) avec ou sans matière dangereuse, des sauvetages nautiques, des accidents de la route, des fils électriques tombées lors d’une tempête (ex. : celle du temps des fêtes), etc.

Une majorité des appels de type incendie sont liés à des feux de cuisson ou des accidents de fumeur dans les résidences privées.

Dans le cas d’un incendie, il peut y avoir plusieurs casernes sur place et même parfois jusqu’à tout le monde qui est en service (presque 100 pompiers). Le nombre de pompiers augmente à chaque nouvelle alarme qui sont souvent activées soit en raison de difficultés supplémentaires ou simplement pour que les équipes puissent se relayer.

Questions personnelles surprenantes

À quoi ressemble une journée de travail ?

« On est sur les chiffres de jour et de nuit. De jour, à chaque matin on va faire la relève avec l’autre équipe pour voir s’il y a des particularités pour être à jour de ce qui se passe dans la Ville. Ensuite, on vérifie notre équipement pour s’assurer que tout est conforme. On déjeune. On aime ça s’entrainer aussi le matin. On peut faire une pratique de sauvetage nautique. On dine. On rentre les camions. L’été on peut rajouter la prévention à ça, l’entretien de la caserne. Et la priorité c’est de répondre aux appels, donc reste toujours disponible pour les appels. »

Combien d’opérations fais-tu dans une année?

« C’est plus ou moins 175 par équipe (700 au total) et on peut facilement multiplier par 3 ou 4 pour les casernes au centre-ville. »

Combien d’appels recevez-vous par année?

« Entre 10 000 et 13 000 appels par année et en moyenne 30-40 par jour, mais on a moins d’appels qu’au centre-ville. »

Quel est le poids d’un équipement de pompier?

« Autour de 60 livres (28 kg). »

Qu’est-ce que tu faisais avant d’être pompier?

« J’ai été conseiller financier, dans la construction, serveur dans un restaurant, j’ai fait un bacc en sciences comptables… »

Collaborez-vous avec des grands événements dans la Ville?

« Oui. On sera présent pour la course de canot du Carnaval. »

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