L’artiste visuelle Nathalie Thibault vit et travaille à Québec. Elle expose présentement et jusqu’au 19 février à la Galerie.a, dans le quartier Saint-Roch.
Par Estelle Lévêque
Née à La Pocatière en 1975, Nathalie Thibault s’installe à Québec pour ses études en arts visuels à l’université Laval. Très vite, elle s’attache à la ville et particulièrement au dynamisme qui émane du noyau artistique de la ville qu’est le quartier Saint-Roch. Elle évoque, entre autres, la coopérative artistique Méduse ou le centre d’artiste La chambre Blanche.
Travailler dans l’instant
Nathalie Thibault décrit son approche comme performative, dans laquelle elle met en place des systèmes imprévisibles en constants bouleversements. «Je travaille à l’acrylique, j’ai des réponses rapides et c’est ce qui m’anime. Je travaille dans l’instant présent sans élaborer d’ images au préalable. C’est la même chose en dessin et en poésie, où je n’ai pas de thématique de ce que je vais peindre, dessiner ou écrire», décrypte-t’elle.
La notion de temps et de processus prend une grande place dans le travail de la peintre. Le caractère changeant de la couleur, les choix de surface, d’outils, de gestes, sont autant de facteurs qui donnent une forme à la matière, un résultat à la création.
Explorer la poésie, via un écran
Alors que Nathalie Thibault considère la peinture comme sa principale motivation et occupation artistique, elle découvre, pendant le confinement, son attrait pour la poésie. « J’ai développé un intérêt pour le numérique, la création à l’aide de mon écran » , explique-t’elle. «Ça a débuté avec mon site internet et le fait que j’aimais écrire dans l’application Notes de mon cellulaire.»
Cet engouement pour l’écriture aboutit à la suite d’une invitation d’ARCMTL et Expozine à participer à Allô-Poème, une ligne téléphonique de lectures poétiques. Depuis, l’artiste multi-disciplinaire écrit presque tous les jours. Dernièrement, elle a achevé un manuscrit composé de ses textes et dessins. Dans ses écrits, Nathalie Thibault explore l’intime et les relations interpersonnelles, en jouant avec le rythme et la construction des phrases.
« Tracés angulaires et formes cintrées » de Nathalie Thibault est exposée à la Galerie.a au 261, rue Saint-Vallier Est jusqu’au 19 février. Un de ses projets de peinture et installation sera également présenté à la fin de l’été à Québec.
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