Teo Alletz, l’un des fondateurs de l’entreprise Teorem-art skateboards, dont le siège social est situé à Limoilou, nous parle de l’identité de la marque et des défis d’avoir une entreprise aujourd’hui.
Par Mélissa Gaudreault
« L’idée a commencé en 2017. C’est un peu une histoire d’amitié. On s’est retrouvé à trois à Québec et on a décidé de concrétiser un rêve d’enfant. C’était de créer une marque de skates. On a travaillé là-dessus ; on a fait un go-funding en 2020 qui a vraiment bien marché. »
Fait étonnant, les fondateurs sont tous français ; ils sont arrivés au Québec il y a plus de 10 ans et habitent à Limoilou.
« L’idée, c’est une marque de skates qui est écoresponsable et on essaie de faire la plupart de nos produits dans la région de Québec ou au Canada. Les skates sont fabriqués à Québec avec de l’érable canadien et les vêtements sont fabriqués au Canada, en Ontario, et après ils sont transformés ici à Québec par notre couturière. Les casquettes sont faites ailleurs parce qu’on n’a pas encore trouvé quelqu’un qui en faisait au Canada. »
L’aspect écoresponsable se traduit ainsi par les matériaux utilisés et par les lieux de production qui sont soit au Québec ou au Canada.
Saviez-vous que pour chaque planche vendue, l’entreprise plante un arbre dans la région de Québec?
L’entreprise n’est pas la seule à avoir adopter des pratiques plus vertes ; on peut constater que le marché s’offre une transition verte pour lutter contre les changements climatiques, ce que Teo Alletz voit comme une bonne chose.
« Ça va amener de la concurrence c’est sûr, mais nous après on a quand même des bases solides. Notre entreprise a été basée là-dessus, on n’a rien à prouver à personne. Si toutes les entreprises deviennent vertes, c’est tant mieux. »
La marque est aussi très québécoise puisqu’elle fait affaire avec des fournisseurs (Jéricho et Arseneau) et des artistes locaux.
Les produits et la marque
« À la base, on fabriquait les skates nous-mêmes. Moi j’ai une formation de luthier. Comme c’était un marché encore très peu développé, on a décidé de faire des skates conventionnels que l’on retrouve un peu partout et de les faire fabriquer. Au début, c’était des longboards, mais après ça on a arrêté et maintenant c’est des skates traditionnels. On a arrêté de faire des longboards, parce que c’est moi qui les faisais et c’était pas facile à vendre parce qu’ils étaient chers. » – Teo Alletz
Teorem-art skateboards s’est associée à des artistes québécois, et plus précisément des tatoueurs, pour la réalisation des designs des produits ; Richard (Culte tattoo), Féline, Marina Plamondon et Alexy Deschamps.
Les produits ne sont pour l’instant qu’offerts en ligne, mais il n’est pas impossible qu’il y ait un jour une boutique physique, qui serait aussi un lieu de rassemblement pour les amateurs de skate.
L’entreprise a aussi une équipe de skateurs, qu’elle commandite, qui skatent pour elle pour faire de la publicité à la marque et augmenter sa visibilité.
Teorem-art skateboards a fabriqué autour de 500 ou 600 skates depuis sa création.
Les défis
Comme bon nombre d’entreprises, Teorem-art skateboards doit relever plusieurs défis liés au marché.
D’abord, l’équipe souhaite s’implanter dans les commerces pour avoir plus de visibilité et augmenter leurs ventes, mais ce n’est pas une chose facile.
« Le problème des boutiques, c’est que généralement il y a peu de surface de vente et il y a beaucoup de produits, donc c’est compliqué de faire rentrer des nouveaux produits. Là où le covid nous a impacté un petit peu c’est que les magasins ont fermés, donc tout leur stock ont pas pu partir alors les gérants se sont retrouvés avec des surplus de stocks qui étaient pas vendus. C’est pour cela qu’il était impossible de faire rentrer des nouvelles marques ou des nouveaux produits. » – Teo Alletz
Il y a également la concurrence avec les autres marques de skates existantes implantées à Québec depuis déjà plusieurs années.
« On a été affecté un peu je dirais par l’inflation parce que la vie est plus chère, donc les gens dépensent moins ou alors pour des choses vraiment nécessaires. Nos prix à nous n’ont pas nécessairement augmentés plus que ça. Au niveau du covid, c’est sûr que nous on était juste en ligne, donc ça nous a pas trop impacté. »
Les skates traditionnels se vendent 79,95$+taxes, 89,95$ pour le format plus large et quand on achète pour 99$ et plus de produits la livraison est gratuite. Les prix sont restés à peu près les mêmes que ceux du marché des dernières années.
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