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Raymond Poirier réagit au rapport sur la qualité de l’air à Limoilou

Raymond Poirier, président du Conseil de quartier Vieux-Limoilou.Raymond Poirier, président du Conseil de quartier Vieux-Limoilou. Capture d'écran.

Le président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou souhaite que le rapport publié par le ministère de l’environnement face office de base et seuil minimal pour les actions à venir.

Par Estelle Lévêque

Bien que ce rapport, selon Raymond Poirier, n’apporte pas beaucoup de nouvelles informations, il a le mérite de rassembler des informations qui étaient jusqu’alors disponibles à différents endroits. Le rapport de 1200 pages du comité d’experts fait un état des lieux complet de la situation dans le secteur.

«Il vient valider et soutenir les observations et inquiétudes émises depuis plus d’une décennie par les citoyens et citoyennes de Limoilou»

Raymond Poirier, président du conseil de quartier de Limoilou, lors d’une entrevue téléphonique

L’étincelle qui entraînera des actions

Le président du conseil de quartier dit apprécier la proposition d’échéancier présente dans le rapport. Celle-ci devrait, selon lui, faire office de base et seuil minimal pour la réalisation de travaux au bénéfice de la qualité de l’air.

Notamment, il pointe du doigt certaines actions ciblées, réalisables à court terme. «On a l’attente que le port endosse et fasse l’application de ces recommandations du comité, dans les délais proposés. D’autant que cette action a été mentionnée parce qu’elle serait facile à mettre en œuvre et parce qu’elle s’adresse à un polluant particulièrement problématique», ajoute M. Poirier.

Enfin, il aborde la question de la dangerosité du nickel et des liens aux risques de cancers qu’on peut lui associer. En effet, les citoyens avaient fait part de leurs préoccupations à ce sujet lors de la révision de la norme au sujet du nickel. «Le rapport vient itérer la revendication qu’on avait sur la nécessité d’un statu quo, avec une justification scientifique probante, qui permettait de garantir à la population qu’il n’y avait aucun risque à ouvrir la porte à plus de contaminants.»

Selon M. Poirier, ce nouveau document réalisé à l’initiative du gouvernement devrait inciter ce dernier à revenir sur certaines décisions et imposer des actions aux acteurs mis en cause dans la soupe limouloise.

Les citoyens ne veulent plus attendre

Pour finir, le président du conseil de quartier rappelle que les attentes des citoyens au sujet de la qualité de l’air sont loin d’être récentes. «On parle d’une décennie depuis que des gens à Limoilou ont tiré la sonnette d’alarme. On parle d’une dizaine d’années d’inaction relative, on ne souhaite pas attendre à nouveau dix ans avant que des correctifs soient mis en place et qu’on aille au-delà de ce qui a été fait, qui est clairement insuffisant.»

En outre, il affirme qu’il y aurait un intérêt de la part des citoyens si le ministère de l’environnement organisait une seconde séance publique avec le comité d’experts, dans le quartier de Limoilou. Celle-ci sera, qui sait, annoncée un peu plus à l’avance ?

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