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Chronique : Pourquoi faire des rues piétonnes

De nouveaux abat-jours en maiPiétonniser la rue Cartier pour rendre le quartier plus vivant. (Photo : Carrefour de Québec)

La récente annonce de la Ville de Québec sur sa volonté de faire des rues piétonnes a beaucoup fait jaser dernièrement et les gens qui s’opposent au projet semblent être plus nombreux que ceux qui sont pour, mais il y aurait des avantages à rendre les rues piétonnes.

Par Mélissa Gaudreault

D’abord, les secteurs qui pourraient être visés par cette mesure sont à la base des secteurs très piétonniers et dont la configuration des rues est plus propices aux piétons qu’aux automobilistes de toute façon (ex. : rues Cartier, St-Jean, etc.).

Les zones piétonnes installées temporairement, par exemple pendant les derniers étés ou lors d’événements comme le Festival d’été de Québec ou le Carnaval, ont été très appréciées par beaucoup de gens et leurs avis doit être pris en compte, en plus de celui des commerçants.

Le maire de Québec partage cet avis, selon lequel on doit prendre en compte toutes les voies, et il pense que l’avenir de la Ville réside dans la mobilité.

Je suis tout à fait d’accord avec lui et je suis contente d’habiter dans une ville où les dirigeants se soucient de l’avis des gens ainsi que de l’environnement.

Personnellement, l’une des choses que j’apprécie le plus de Québec, c’est justement de pouvoir me promener au centre-ville dans la rue à certaines occasions.

Plusieurs commerçants ne sont pas d’accord avec le projet et donne l’argument que ça leur enlèverait des places de stationnements sauf que ce n’est pas le cas parce qu’il n’y a de toute manière pas ou très de stationnements sur ce types de rues et qu’elles sont souvent accessibles autrement. Je comprends cependant leur point à propos des livraisons qui seraient plus difficiles à faire dans certaines rues.

Dans un autre ordre d’idée, les rues piétonnes seraient non seulement appréciées et contribueraient à la protection de l’environnement mais augmenteraient aussi la sécurité des piétons, un autre enjeu important à Québec.

Certaines rues qui ne sont déjà pas très larges à la base et donc pas réellement appropriées pour le partage entre les différents types d’usagers de la route pourraient bénéficier de devenir piétonnes pour assurer la sécurité de la population.

Je peux témoigner que les rues comme Cartier et St-Jean ne sont pas faites pour être des routes partagées, étant moi-même quelqu’un qui a l’habitude d’aller marcher au centre-ville.

Elles ne sont pas assez larges pour que les trottoirs soient d’une grandeur acceptable pour pouvoir être en sécurité même à proximité des automobiles et les automobilistes ne font souvent pas attention aux piétons dans ces secteurs.

Les piétons doivent donc être hyper vigilants afin de ne pas tomber hors du trottoir et de se faire frapper.

De plus, si l’on prend l’exemple de la rue Cartier, à chaque fois – je dis bien à chaque fois – que je souhaite traverser à l’une des intersections de la rue Cartier, où l’on voit clairement qu’il y a des passages piétons, aucune voiture ne s’arrête pour me laisser passer.

Je pense donc qu’une mesure drastique comme de rendre certaines rues piétonnes s’impose pour faire comprendre aux automobilistes qu’ils ne sont pas les seuls sur la route et qu’ils doivent s’arrêter  et ne pas embarquer sur les traverses pour piétons puisqu’ils n’ont pas l’air de le comprendre en ce moment.

Pour moi, rendre certaines rues piétonnes permettrait aux piétons – moi y compris – de se sentir plus en sécurité et de mieux apprécier leur promenade au centre-ville, et participer à la lutte aux changements climatiques en augmentant la mobilité durable.

En terminant, je suis fière de dire que j’ai signé la pétition qui circule sur les réseaux sociaux pour avoir des rues piétonnes à Québec, ce qui est selon moi une très bonne idée.

1 commentaire sur "Chronique : Pourquoi faire des rues piétonnes"

  1. Merci pour cet article positif! Québec a urgemment besoin de projets ambitieux pour se sevrer de sa dépendance à l’automobile et rendre la ville aux habitant.e.s. Commençons par quelques rues piétonnes, le tramway, et prenons nous de rêver à un réseau de bus mieux structuré, des rues où il fait bon marcher, et peut-être un jour un vrai centre piétonnier, à l’année, comme c’est le cas dans tant d’autres villes. Il y aura toujours des fâcheux qui ne veulent rien changer à leurs habitudes, il est temps de cesser de les écouter.

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